La décision a suscité de nombreuses réactions aux Etats-Unis. Le 1er avril dernier, le gouverneur républicain du Vermont a décidé d'ouvrir la vaccination, en plus des personnes déjà prioritaires en raison de leur âge ou de leur état de santé, à toute personne qui s'identifie comme «noire, amérindienne ou de couleur» âgée de plus de 16 ans.
L'Etat suit ainsi l'exemple du Montana, qui avait déjà appliqué une telle décision au mois de janvier dernier. Pour justifier cette démarche, les autorités sanitaires de l'Etat ont rappelé que les Africains-Américains, les Latinos ainsi que les Amérindiens «sont surreprésentés parmi les personnes susceptibles de mourir ou d’être hospitalisées à cause de la maladie», notamment parce qu’ils sont très présents dans les métiers qui se trouvent en première ligne contre la pandémie. Les personnes blanches doivent donc quant à elles être âgées d’au moins 40 ans pour bénéficier d’une première injection, à moins qu'elles souffrent de problèmes de santé spécifiques ou qu'elles soient enceintes
La décision du Vermont a suscité de violentes réactions dans le pays, certains accusant même le gouverneur de mettre des vies en danger ainsi que de développer une discrimination envers la population blanche. Inez Stepman, une constitutionnaliste du camp républicain dénonce elle «une trahison de la promesse américaine.»
Sur Fox News, un intervenant a même déclaré que cette décision serait inconstitutionnelle, car constituant «une violation flagrante du 14e amendement» qui sanctionne toute discrimination qui viendrait d'un des Etats de l'Union. Malgré ce manque d'unanimité, les autorités du Vermont ont décidé de maintenir leur décision et ont déploré de nombreuses attaques «racistes».