Dragon Ball, le dessin animé à succès des années 90, ne semble plus en accord avec les exigences antisexistes de certains médias en 2021. El País rapporte ainsi qu'un fan club de Dragon Ball composé de plus de 10 000 membres de Valence (Espagne) aurait demandé en ce début d'année à ce que la chaîne de télévision publique À Punt media rediffuse la série.
Une demande relayée par la députée locale de gauche du Parlement valencien, Mònica Àlvaro, qui s'est adressée à la chaîne début mars pour que la série soit de nouveau diffusée. Le directeur a rejeté la demande, avec plusieurs arguments à l'appui. Ainsi, pour Alfred Costa, «la législation sur le genre, les codes de valeur et les codes des enfants, en plus du prix», rendent difficile la reprogrammation de la série créée par Akira Toriyama. Dans les textes de lois valenciens, les chaînes de télévision doivent en effet «adopter, par l'autorégulation, des codes de conduite visant à transmettre le principe d'égalité excluant les contenus sexistes, en particulier dans les programmes pour enfants et jeunes».
Selon plusieurs médias, dont El País, le traitement des personnages féminins dans le dessin animé serait pointé du doigt, notamment dans le cas de Bulma ou Chi-chi, qui jouent des rôles jugés discriminatoires et stéréotypés, ou encore de Lan-Fan, qui enlève ses vêtements pour rendre ses ennemis immobiles.
Des sources du conseil d'administration d'À Punt media, contactées par El País, soulignent qu'ils ont étudié la possibilité de programmer la série à un horaire adapté aux adultes, mais ont finalement rejeté cette idée en raison du coût élevé de la licence.