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«C’est une guerre contre le virus, pas les uns contre les autres», estime un responsable de l'OMS

Bruce Aylward, un sous-directeur général de l'OMS, a déclaré que «nous sommes en guerre contre le virus, pas les uns contre les autres». Des propos qui font suite à ceux d'Emmanuel Macron, qui avait évoqué une «guerre mondiale d'un nouveau genre».

Lors d'une conférence de presse virtuelle tenue depuis Genève (Suisse) le 26 mars 2021, Bruce Aylward, un sous-directeur général de l'OMS, a déclaré que «les dirigeants ont raison de parler de guerre», mais que celle-ci est «contre le virus» et non «les uns contre les autres». Des propos tenus le lendemain de la déclaration d'Emmanuel Macron, qui estimait que l'accès aux vaccins contre le Covid-19 était une «guerre mondiale d'un nouveau genre».

Comme le rapporte l'agence de presse nationale chinoise Xinhua, Bruce Aylward s'est exprimé sur la situation en ces termes : «Franchement, nous sommes dans une guerre, les dirigeants ont raison. Nous sommes en guerre et c'est une guerre contre le virus, pas les uns contre les autres». 

Nous considérons que toute l'humanité est égale

Lors de cette conférence de presse, Michael Ryan, le directeur exécutif chargé du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l'OMS, a déclaré que si la plupart des dirigeants essaient de faire de leur mieux pour leur peuple, ils doivent aussi «adopter [une] perspective mondiale». «Nous considérons que toute l'humanité est égale» avec des droits égaux à la santé, a-t-il souligné.

Le 25 mars, Emmanuel Macron avait défendu la stratégie européenne contre le Covid-19, voyant dans l'accès aux vaccins une «guerre mondiale d'un nouveau genre». Le président français n'avait pas manqué de laisser des indices quant aux pays qui se trouveraient, comme c'est de rigueur dans le cadre d'une «guerre», dans le camp allié et dans le camp ennemi, évoquant les «attaques» et les «velléités de déstabilisation – russes, chinoises – d'influence par le vaccin».

La déclaration a fait réagir les développeurs du vaccin russe Spoutnik V, qui ont notamment affirmé que «rendre les vaccins apolitiques» était le «meilleur espoir de paix mondiale et non de guerre». De son côté, lors d'une conférence de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a affirmé que «la Chine est prête à œuvrer avec d’autres pays, notamment la France, pour renforcer la coopération internationale en matière de vaccins.»