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Les électeurs de la République du Congo appelés aux urnes pour la présidentielle

Ce 21 mars 2021, les électeurs du Congo-Brazzaville sont appelés à voter pour l'élection présidentielle. Le chef d'Etat sortant, Denis Sassou-Nguesso, espère l'emporter dès le premier tour.

Quelque 2,5 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce 21 mars en République du Congo pour l'élection présidentielle.

Le chef d'Etat sortant Denis Sassou-Nguesso, dont l'affiche de campagne indique «Un coup, K-O», entend se faire réélire dès le premier tour. Agé de 77 ans, le président-candidat a déjà été réélu trois fois depuis 2002. Pour cette campagne, il a fait de la jeunesse et du développement de l'agriculture ses priorités, selon l'AFP, dans l'objectif de rendre l'économie congolaise moins dépendante de la rente pétrolière. 

«En ces moments d'incertitude, le peuple a besoin d'hommes d'expérience. Et moi, je mets mon expérience au service de toute la jeunesse», avait-il également fait valoir en lançant sa campagne, début mars.

L'un de ses six adversaires, Guy Brice Parfait Kolélas, a été testé positif au Covid-19, le 19 mars, et doit être évacué ce 21 mars vers la France, selon son directeur de campagne Cyr Mayanda. «Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serai pas battu pour rien», a déclaré l'opposant dans une vidéo diffusée le 20 mars.

Sur le fond, Guy Brice Parfait Kolélas déclarait à RFI le 17 mars : «Nous avons un problème de crédibilité à la tête de la nation. Le pouvoir actuel n’est plus crédible aux yeux des bailleurs de fonds. Je crois qu’en apportant un peu de crédibilité, les choses iront bon train.» Il faisait alors valoir que le Congo-Brazzaville n’arrivait «même pas à appliquer les 48 mesures que le FMI [lui] a dictées».

L'autre principal adversaire du président sortant est l'ancien ministre des Finances, Mathias Dzon. Celui-ci a d'ores et déjà prévenu sur RFI qu'il n'accepterait pas les résultats officiels, car il accuse la commission électorale actuelle d'être «une commission partisane qui ne prévoit que la victoire du candidat au pouvoir».

Les adversaires de Denis Sassou-Nguesso ont en outre dénoncé le vote anticipé, le 18 mars, des membres des forces de sécurité (entre 55 et 60 000), source de fraude potentielle selon eux.

L'AFP rapporte également qu'en ce jour de scrutin, le réseau internet était inaccessible depuis peu après minuit. Il l'était toujours à l'ouverture des bureaux de vote à 7h (heure locale).