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Covid-19 : découverte de «recombinants» générés par la rencontre entre deux variants du virus

Les caractéristiques génétiques du Covid-19 pourraient être amenées à se multiplier selon une récente étude britannique dont les auteurs expliquent avoir découvert une quinzaine de «recombinants» du nouveau coronavirus au Royaume-Uni.

Publiée le 17 mars sur le site Virological.org, une étude réalisée par le consortium scientifique britannique COG-UK a mis en lumière la découverte d'une quinzaine de «recombinants» du Covid-19 au Royaume-Uni. Pour résumer, il s'agit d'une évolution du virus obtenue par la rencontre de ses différents variants dans un organisme vivant. Pour que cela se produise, il faut en effet qu'aient lieu des «co-infections», c’est-à-dire qu’une cellule d’un même individu soit «infectée par deux souches différentes en même temps», explique Le Monde dans un article consacré à la récente étude.

Pour rappel, le phénomène avait été observé une première fois par la communauté scientifique à la mi-février. «Deux variants ont fusionné en un puissant coronavirus mutant», rapportait alors la revue scientifique The New Scientist, en référence à la découverte d'un croisement entre un variant britannique et un autre californien. «Ce cas, pour l'instant unique, est appelé à se multiplier au fur et à mesure que les différents variants se diffusent dans la population», avait alors alerté la presse spécialisée.

La plupart du temps, les recombinaisons ne confèrent aucun avantage au virus, rapporte aujourd'hui le quotidien régional Dernières nouvelles d'Alsace, en référence à la publication du New Scientist. Toutefois, les scientifiques n'écartent pas le scénario contraire, comme par exemple le fait que «le recombinant issu du variant britannique et californien pourrait être plus transmissible − comme le premier − et plus résistant aux anticorps, comme le second».

Dans leur étude parue le 17 mars, les chercheurs du consortium évoqué en début d'article estiment pour leur part que l'apparition de recombinants du Covid-19 n'aura «pas de conséquences immédiates sur la pandémie».