Les autorités russes ont annoncé mardi donner un mois au réseau social américain Twitter pour supprimer les contenus «illégaux» de sa plateforme, sous peine de blocage dans le pays.
La Russie a donné un premier coup de semonce la semaine dernière en «ralentissant» le fonctionnement du réseau, qu'elle accuse de ne pas avoir supprimé des contenus incitant les mineurs au suicide, contenant de la pédopornographie ou des informations sur l'usage de drogues.
Les autorités russes reprochent notamment à Twitter de ne pas avoir répondu aux demandes de suppression de quelque 3100 publications. La firme américaine a rejeté ces accusations et s'est dite «très préoccupée» par les «tentatives de bloquer et d'étrangler la conversation publique en ligne».
«Twitter ne répond pas adéquatement à nos demandes et, si les choses continuent comme ça, alors dans un mois, il sera bloqué», a fait savoir à l'agence Interfax Vadim Soubbotine, directeur adjoint du gendarme russe de l'internet, Roskomnadzor.
«Nous nous sommes donné un mois et observons la réaction de Twitter sur la suppression des contenus illégaux», a-t-il ajouté à l'agence TASS. «Si Twitter ne répond pas aux exigences (...) nous envisagerons la question du blocage complet du service».
Roskomnadzor a indiqué la semaine dernière avoir ralenti l'affichage des images, vidéos et contenus audio sur Twitter sur 100% des appareils mobiles en Russie et 50% des ordinateurs.
Dans le même temps un porte-parole du réseau social a assuré auprès de l'AFP que la compagnie avait «une politique de tolérance zéro en matière d'exploitation sexuelle des enfants» et qu'il était interdit de «promouvoir, glorifier ou encourager le suicide» sur Twitter.