«Aucune discussion n'est en cours entre une équipe de l'UE et le producteur russe de vaccins», a déclaré le 15 mars le porte-parole de la Commission européenne, Stefan de Keersmaecker, cité par l'agence russe Tass. Le responsable démentait ainsi une information rapportée plus tôt par Reuters selon laquelle les Etats membres «envisageaient de lancer des pourparlers avec les développeurs de Spoutnik V» afin de rattraper le retard pris dans la campagne de vaccination. Stefan de Keersmaecker a néanmoins rappelé que «les Etats membres et la Commission [pouvaient] décider à tout moment ensemble d'élargir le portefeuille de vaccins existant».
Dans le même temps, comme le rapporte un autre article de Tass, le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Rik Daems, a annoncé lors d'une rencontre avec le président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Viatcheslav Volodine, que plusieurs pays souhaitaient obtenir le vaccin Spoutnik V.
Plus tôt, dans un communiqué publié le 15 mars, Kirill Dmitriev, le directeur du Fonds russe d'investissements directs (RDIF) à l'origine du vaccin, avait annoncé que des accords de production avaient été trouvés avec des sociétés européennes en Italie, en Espagne, en France et en Allemagne dans l'attente de son homologation dans l'UE. «Il y a actuellement d'autres pourparlers en cours pour augmenter la production dans l'UE. Cela permettra de commencer à approvisionner le marché unique européen en Spoutnik V dès l'autorisation par l'Agence européenne du médicament», a-t-il précisé.
Le 4 mars, alors que la Russie s'étonnait du retard pris par l'Agence européenne des médicaments (EMA) dans l'évaluation de son vaccin, l'UE a annoncé le début de l'examen continu du vaccin Spoutnik V visant à évaluer sa «conformité aux normes européennes habituelles en matière d'efficacité, de sécurité et de qualité».