La ville de Portland (Oregon) est une nouvelle fois agitée par des émeutes. Le 11 mars, des manifestants appartenant au mouvement antifa ont attaqué le tribunal fédéral de Portland aux Etats-Unis. Après une soirée sous haute tension, les policiers ont finalement tiré des grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants qui souhaitaient s'introduire dans le bâtiment.
Comme le rapporte le Daily Mail, les émeutiers ont d'abord brûlé des drapeaux américains et insulté les agents de sécurité avant de s'en prendre aux fenêtres de l’édifice. Plus tôt dans la journée, d'autres fauteurs de troubles avaient tenté de pénétrer dans une agence de la Chase Bank où un agent de sécurité avait finalement pointé son arme sur les manifestants.
Le lendemain, dans la soirée du 12 mars, des antifas se sont à nouveau réunis dans le Pearl District, quartier situé dans le centre de Portland. Craignant les mêmes débordements que la veille, la police a cette fois-ci décidé d'encercler les manifestants pour empêcher tout débordement. Une fois le périmètre de sécurité établi, les policiers ont escorté ces protestataires vers l'extérieur du dispositif «un par un».
Le bâtiment avait déjà fait l'objet d'une attaque l'été dernier
Depuis plusieurs mois, ces mouvements antifas s'opposent au département des douanes et de l'immigration (Immigration and Customs Enforcement) dont la mission est de lutter contre l'immigration illégale et de protéger les Etats-Unis contre la criminalité transfrontalière. Selon Jason Rantz, l'un des correspondants de Fox News, il n'y aurait eu qu'une seule arrestation dans la soirée du 11 mars, soulignant qu'à «Portland, comme à Seattle et d'autres endroits, les officiers de police ne sont pas capables de faire leur travail».
La ville de Portland comme d'autres villes américaines sont régulièrement secouées par des manifestations et des émeutes de ce type. L'été dernier, le même bâtiment avait fait l'objet d'attaques qui avait conduit les autorités à protéger l'édifice avec des barricades et des moyens humains supplémentaires. Fin janvier, après la cérémonie d'investiture du président démocrate, Joe Biden, des antifas avaient également bloqué la circulation dans le centre-ville de Seattle, sur la côte Ouest des Etats-Unis, en brûlant un drapeau américain géant au milieu de la route. Un drapeau avait également été brûlé à Denver, devant le capitole de l'Etat du Colorado.
A la suite d'émeutes qui s'étaient multipliées aux Etats-Unis après le décès de George Floyd, un noir américain tué lors de son arrestation à Minneapolis, le 25 mai, le prédécesseur de Joe Biden, Donal Trump, avait qualifié ces antifas de «terroristes».