Le 8 mars, l'Institut MacDonald-Laurier du Canada a publié une étude intitulée Covid Misery Index proposant un indice de la détresse liée au Covid-19. Celle-ci examine l'impact de la pandémie et les réponses apportées par les gouvernements de 15 pays développés. Parmi 16 mesures prises en compte figurent les hospitalisations et les décès dus au coronavirus, ou encore les restrictions à une vie normale et l'augmentation du chômage et de la dette publique. La Norvège finit en tête de ce classement et l'Espagne dernière, tandis que la France occupe la 13e place.
Le classement général est obtenu en agrégeant trois types de données : disease misery (prenant notamment en compte le nombre de morts et de cas par million d'habitants), response misery (sévérité des mesures prises par les pouvoirs publics, nombre de tests et ampleur de la vaccination) et economic misery (évolution du chômage, du PIB et de la dette publique).
La peloton de tête est composé de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. À l'autre bout de l'échelle se trouvent le Royaume-Uni et l'Espagne. La France finit quant à elle antépénultième, avec un score de 182,8, contre 220,58 pour l'Espagne, 71,6 pour la Norvège, et une moyenne de 147,02 pour l'ensemble des pays étudiés. Dans le détail, la France se classe 11e dans la catégorie disease misery, 13e dans response misery, et 12e dans economic misery.
Le co-auteur du rapport Richard Audas a commenté les résultats en ces termes : «Alors que le Canada [classé 11e] a été épargné par les pires ravages de la maladie, notre réponse à celle-ci a entraîné une grande détresse, largement imputable à des restrictions de libertés assez fortes et à un programme de vaccination qui a pris du retard». Un sentiment de «remède pire que la maladie» de plus en partagé par de nombreux citoyens, comme le montrent les manifestations s'opposant aux mesures anti-Covid qui ont eu lieu depuis quelque temps à Paris, Vienne, Berlin, Amsterdam, ou encore Madrid.