Le Liban a connu le 7 mars sa sixième journée de mobilisation consécutive. Plusieurs axes routiers ont été bloqués et la livre a plongé à 10 000 livres pour un dollar sur le marché noir comme le rapporte L'Orient-le-Jour.
A Beyrouth, les protestataires ont coupé plusieurs grands axes menant à des points clés du centre-ville comme la place des Martyrs, selon l'Agence nationale d'information (ANI). Plusieurs routes ont également été fermées en périphérie, en particulier dans le sud de la capitale, fief du Hazbollah.
Des blocages ont également été organisés dans plusieurs villes du pays, comme à Bekaa où à Balbeck. Dans les cortèges de la «ville du soleil» (Balbeck), les reporters de L'Orient-le-Jour ont rapporté quelques slogans scandés par les manifestants: «Nous sommes la révolution populaire, ils |les dirigeants] sont la guerre civile», pouvait-on ainsi entendre sur la place Moutrane. Sur les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire «la décision revient au peuple» où encore «Explosion, effondrement», en référence à la grave explosion au port de Beyrouth en août 2020.
Une crise multidimensionnelle
Des images des événements ont été relayées sur Twitter le 4 mars par le journaliste de Radio France International (RFI), Paul Khalifé, témoignant de la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays.
Les rassemblements, quotidiens depuis le 2 mars, réunissent des milliers de manifestants en différents points du pays.
Fin septembre 2020, les autorités avaient tenté de former un nouveau cabinet dirigé par Mustapha Abib mais ce dernier avait finalement annoncé le 26 septembre qu'il renonçait à former un gouvernement. Une tâche qui a ensuite été confiée à Saad Hariri, sans succès, ce dernier ne réussissant pas à proposer un consensus entre les parties.