Un extrait d’une lettre publié sur Facebook par une mère qui l’a obtenu d’une amie, dont le fils l’a reçu à l’école a déclenché cette polémique. Ce texte a initialement suscité un mélange de perplexité et d’incrédulité sur les réseaux sociaux, mais contactée par un journal local, l’administration du Schleswig-Holstein a confirmé l’authenticité de ce document.
Dans cette lettre, la direction de l’école rappelle aux parents que leurs enfants se rendront dans le centre d’accueil de Lubeck, pour «aider activement les réfugiés», y compris dans la cuisine.
«Je ne suis sûrement pas une hater, je suis super tolérante, mais là, cela va un peu trop loin. Y a-t-il un nouveau sujet à l’école baptisé "servitude"?», a commenté la mère en colère.
Son post a été partagé plus de 2 000 fois et a fait l’objet de plus de 600 commentaires, dont la plupart demandaient si les réfugiés ne pouvaient pas prendre soin d’eux-mêmes.
Le ministère de l’Education du Land, situé à Kiel, avait auparavant annoncé qu’à partir de la semaine en cours, les élèves de huitième année (13-14 ans) d’une école de Lubeck allaient changer les draps des lits des réfugiés, aider à faire la cuisine et trier les vêtements collectés pour les migrants dans un centre d’accueil de la ville.
«L’idée a surgi parce que cette école, et en particulier cette classe, est fréquentée par des enfants de réfugiés. Les étudiants font face à ce problème chaque jour», a raconté une porte-parole du ministère, qui insiste sur le fait que cette activité est née de l’initiative des élèves eux-mêmes et qu’elle ne leur a pas été imposée par leurs professeurs.
Les commentaires des parents indignés sur les réseaux sociaux peuvent se résumer en deux catégories : des «conseils aux réfugiés de se soigner eux-mêmes» et des «appels à nettoyer leur gâchis avec leurs propres mains».
En savoir plus : L'Union européenne préparerait l'expulsion de 400 000 migrants
D’après des informations diffusées récemment par certains médias, les Allemands qui expriment en ligne leur mécontentement envers les demandeurs d’asile ou les réfugiés syriens qui vivent dans leur voisinage, pourraient se voir privés de la garde de leurs enfants et de leur travail.