Plusieurs centaines de membres de la diaspora sénégalaise se sont réunis le 6 mars place de la République à Paris pour soutenir l'opposant Ousmane Sonko. Son arrestation, le 3 mars, sur le chemin du tribunal où il se rendait pour être interrogé sur des accusations de viols, qu'il réfute, a provoqué la colère de ses partisans. Au cours des journées des 3 et 4 mars, la capitale, Dakar, ainsi que plusieurs villes du pays ont été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
Certains protestataires fustigent une manœuvre électorale contre celui qui est arrivé en troisième position lors de la présidentielle de 2019 et était considéré comme l'un des plus sérieux concurrents du chef de l'Etat sortant, Macky Sall, pour la présidentielle de 2024.
«Le Sénégal est une démocratie. Macky Sall n'a pas hérité du pouvoir de ses parents. Il a accédé au pouvoir démocratiquement, il doit respecter cette démocratie. Mais quand on voit qu'elle est bafouée, que le peuple est opprimé, la justice kidnappée [...], on va se donner corps et âme pour sauver notre démocratie et la préserver», a justifié l'un d'entre eux au micro de RT France.
«Le Mouvement de défense de la démocratie», qui regroupe des opposants au président Macky Sall, a appelé le 6 mars les Sénégalais «à descendre massivement dans les rues [...] pendant trois jours à compter du 8 mars», jour où Ousmane Sonko sera présenté devant le juge d’instruction le 8 mars.