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Un prototype de fusée géante de SpaceX atterrit avec succès et se désintègre huit minutes plus tard

Pour la première fois, la société américaine SpaceX a réussi avec succès l'atterrissage, après un vol suborbital, d'un prototype du Starship, sa future fusée géante réutilisable. L'engin s'est toutefois désintégré quelques minutes plus tard.

La société américaine SpaceX s'est félicitée ce 3 mars d'avoir réalisé avec succès le test de vol à haute altitude ainsi que le retour au sol à la verticale du SN10, un prototype de sa future fusée géante Starship. Après deux récentes tentatives qui s'étaient soldées par d'impressionnantes explosions à l'impact d'atterrissage, l'engin a cette fois réussi à se poser sans encombre.

«Le Starship SN10 a atterri en un seul morceau», s'est rapidement réjoui Elon Musk sur Twitter. Dans un communiqué récapitulant le déroulé de l'opération, SpaceX a précisé : «Comme si le test en vol n'avait pas été assez palpitant, le SN10 a subi une désintégration rapide et imprévue peu après l'atterrissage.»

De fait, ainsi qu'en témoignent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, quelque huit minutes après son atterrissage, le prototype a explosé, provoquant une gigantesque boule de feu.

Comme l'a encore rappelé la société américaine dans son communiqué, l'essai mené ce 3 mars sur le site de Boca Chica au Texas s'inscrit dans une série de tests visant à «développer un système de transport entièrement réutilisable conçu pour transporter à la fois l'équipage et le fret lors de vols interplanétaires de longue durée et aider l'humanité à retourner sur la Lune ainsi qu'à se rendre sur Mars et au-delà».

Ainsi que l'explique l'AFP, la future fusée sera composée, en plus du vaisseau habité, d'un premier étage appelé Super Heavy. Le tout mesurera 120 mètres de hauteur et sera capable d'emporter 100 tonnes à son bord.

Quelques heures après le spectaculaire épisode, SpaceX a par ailleurs procédé au placement en orbite d'un nouveau train de 60 satellites venant alimenter la constellation Starlink, qui compte désormais près de 1 200 «small sats». Des dizaines de milliers d'entre eux sont envisagés à terme, afin de fournir un accès à l'internet satellitaire partout sur la planète.