La Commission européenne présentera en mars un projet de «passeport vert» numérique attestant d'une vaccination contre le Covid ou de tests négatifs afin de faciliter les déplacements.
«Nous présenterons ce mois-ci une proposition législative pour un "Digital Green Pass" [afin de] permettre graduellement aux Européens de se déplacer en sécurité au sein de l'UE ou en-dehors, pour le travail ou du tourisme», a annoncé sur Twitter la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Outre la vaccination et les tests, ce passeport pourrait également informer si une personne «peut être considérée comme immunisée», a précisé le 28 février un porte-parole de la Commission.
Les Etats membres pour «une approche commune»
Après s'être entendus en janvier sur le principe de normes partagées pour ce certificat, les chefs d'Etat et de gouvernement ont prôné le 25 février «une approche commune».
«Nous nous proposons d'assurer la coordination sur les critères [...] et de créer une plateforme qui connecterait les différentes solutions nationales», avait indiqué la présidente de la Commission, estimant que ce travail préparatoire avec les Etats prendrait «au moins trois mois». Elle avait aussi rappelé les «interrogations scientifiques», notant que rien ne prouvait de façon définitive qu'on cesse de transmettre le virus après avoir été vacciné.
Le système «respectera la protection, la sécurité et le caractère privé des données personnelles», a assuré le 1er mars Ursula von der Leyen.
Certains Etats, dont la France, jugent prématurée la question des droits attachés à un «passeport vaccinal», redoutant de profondes inégalités alors que moins de 5% des Européens ont été vaccinés à l'heure actuelle. Mais d'autres pays plaident pour une adoption rapide, comme l'Autriche ou la Grèce, soucieuse de sauver sa saison estivale.