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Damas voit dans les frappes en Syrie «un signe de mauvais augure» quant à la politique de Biden

La diplomatie syrienne dénonce les frappes menées par les Etats-Unis sur des cibles situées sur son territoire, y voyant un mauvais signe quant à la politique étrangère de la nouvelle administration Biden.

Dans un communiqué cité par l'AFP, le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé les frappes américaines du 25 février contre des cibles en Syrie : «Cette agression constitue un signe de mauvais augure concernant les politiques de la nouvelle administration américaine, censée adhérer à la légitimité internationale, et non à la loi de la jungle suivie par la précédente administration américaine».

La diplomatie syrienne a également mis en garde contre une «escalade» de la situation dans la région.

Les Etats-Unis ont frappé le 25 février des infrastructures qui seraient utilisées par des milices pro-iraniennes dans le nord-est syrien, la première opération militaire de l'administration de Joe Biden. Qualifiant cette opération militaire de «défensive», le porte-parole du département américain de la Défense John Kirby a précisé que des frappes avaient détruit «de multiples infrastructures situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l'Iran, notamment le Kataeb Hezbollah».

«Les frappes ont été autorisées en réponse aux attaques récentes contre le personnel américain et de la Coalition en Irak, et à des menaces toujours en cours contre ce personnel», a-t-il précisé.

Au moment où le président Joe Biden attend un geste de Téhéran avant de réintégrer l'accord sur le nucléaire iranien, dont Washington s'est retiré en 2018 sous l'administration de Donald Trump, trois attaques ont été imputées par les autorités américaines à des groupes armés pro-iraniens ces derniers jours.

Outre Damas, Moscou a réagi aux frappes américaines du 25 février : «Nous condamnons fermement ces actions et appelons à un respect inconditionnel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne», a déclaré le 26 février la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.