«Nous condamnons fortement ces actions et appelons à un respect inconditionnel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne», a déclaré ce 26 février la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, au lendemain de frappes réalisées par les Etats-Unis en Syrie. Et d'ajouter : «Nous réaffirmons notre rejet de toute tentative de faire du territoire syrien une arène de règlement de comptes géopolitiques».
Le ministère syrien des Affaires étrangères, de son côté, a qualifié ces bombardements d'«agression» et a mis en garde contre une escalade de la situation dans la région.
Les Etats-Unis ont frappé le 25 février des infrastructures qui seraient utilisées par des milices pro-iraniennes dans le nord-est syrien – la première opération militaire de l'administration de Joe Biden.
Qualifiant cette opération militaire de «défensive», le porte-parole du département américain de la Défense John Kirby a précisé que des frappes avaient détruit «de multiples infrastructures situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l'Iran, notamment le Kataeb Hezbollah». «Les frappes ont été autorisées en réponse aux attaques récentes contre le personnel américain et de la Coalition en Irak, et à des menaces toujours en cours contre ce personnel», a-t-il précisé.
Au moment où le président Joe Biden attend un geste de Téhéran avant de réintégrer l'accord sur le nucléaire iranien, dont Washington s'est retiré en 2018 sous l'administration de Donald Trump, trois attaques ont été imputées par les autorités américaines à des groupes armés pro-iraniens ces derniers jours.