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«Notre patience a des limites» : Washington met la pression sur Téhéran concernant le nucléaire

Le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a déclaré que la patience des Etats-Unis avait «des limites» s'agissant de l'offre de dialogue proposée par les Européens entre Washington et Téhéran.

Le 24 février 2021, les Etats-Unis ont signifié leur impatience face à l'absence de réponse de l'Iran sur une possible rencontre directe et informelle (proposée par les Européens) entre les pays signataires de l’accord 2015 afin de lancer le processus de sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien. 

«Notre patience a des limites !», a répondu le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, aux journalistes qui lui demandaient combien de temps l'offre européenne de dialogue resterait sur la table. Le porte-parole a par ailleurs estimé que le retour à «des contraintes vérifiables et permanentes sur le programme nucléaire iranien» était «un défi urgent». De son côté, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a indiqué que les Etats-Unis attendaient «de savoir quelle sera la réponse de l'Iran à l'invitation européenne».

L'administration Biden avait déclaré il y a six jours qu'elle acceptait l’invitation des Européens à une future réunion informelle avec l'Iran et les autres signataires de l'accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. 

Joe Biden promet de revenir dans l'accord «si» l'Iran revient sur ses engagements

En 2018, l’ex-président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis de cet accord international, estimant qu'il était insuffisant. Dans la foulée, il avait rétabli toutes les sanctions américaines qui avaient été levées en échange des restrictions imposées au programme nucléaire iranien. De son côté, Téhéran a commencé à s'affranchir de ses engagements nucléaires pour protester contre les mesures punitives de Washington.

Joe Biden a quant à lui promis de revenir dans l'accord de 2015 «si» l'Iran respectait à nouveau ses engagements. Jusqu'ici  Washington a choisi de ne pas évoquer d'éventuels gestes de bonne volonté préalables à une rencontre avec les autorités iraniennes tout en refusant néanmoins de conditionner le retour dans l'accord de 2015 à la libération de ressortissants américains «injustement détenus» par la République islamique. Plusieurs ténors républicains avaient pourtant appelé Joe Biden à ne pas revenir dans l'accord sans avoir obtenu la libération de ces détenus.