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Arrestation de Pablo Hasél : nouveaux heurts nocturnes à Barcelone

Pour la huitième soirée consécutive, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone pour soutenir le rappeur Pablo Hasél. La manifestation a été émaillée d'incidents avec les forces de l'ordre.

En Espagne, les manifestations se poursuivent pour protester contre l’arrestation du rappeur Pablo Hasél. Ce 23 février, pour la huitième soirée consécutive, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone pour défendre l'artiste et protester contre ce qu'ils considèrent être un manque de liberté d'expression dans le pays. Cette manifestation du 23 février a été ponctuée par des incidents avec les forces de l’ordre.

La manifestation a débuté en début de soirée au niveau de la place du docteur Latamendi à Barcelone où 200 personnes se sont rassemblées dans un premier temps, puis 450 après une heure, selon les données de la Garde urbaine (l'équivalent ibérique la police municipale).

Comme les jours précédents, les manifestants ont érigé des barricades avec des conteneurs à ordures sur certaines artères de la ville. Un journaliste reporter d’images (JRI) a par ailleurs été touché par une bouteille en verre qui aurait été jetée par l'un des manifestants, rapporte le journal 20 Minutos.

Un cortège de la droite identitaire s'invite au rassemblement

En plus de ces manifestants venus soutenir Pablo Hasél, une manifestation était organisée le même jour à Barcelone par des membres de la droite identitaire afin de décrier les pro-Pablo Hasél. Au nombre d'une trentaine, ils étaient encadrés par la police qui ne souhaitait pas que les deux cortèges se rencontrent.

Depuis le 16 février dernier, date du début des manifestations, la police a procédé à l'arrestation de 113 personnes en Catalogne. Parmi les individus arrêtés jusqu'à présent, deux ont été placés en détention provisoire, d'après El Diario.

D’autres manifestations ponctuées d’incidents, ont eu lieu à Tarragone, Gérone et dans d'autres villes de Catalogne, ainsi qu'à Alicante (Communauté valencienne), à Valladolid (Castille-et-León), et dans la ville autonome de Ceuta. A Madrid, le 17 février, des incidents ont éclaté au lendemain de l’incarcération du rappeur.

L’artiste, condamné à de la prison ferme pour des tweets et un titre, s'était réfugié dans l'université de Lérida (Catalogne) pour éviter sa peine de prison. Il avait été évacué par les forces de l’ordre le 16 février afin qu’il purge sa peine de prison.