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Les premiers vaccins russes Spoutnik V arrivent à Gaza

Le 17 février, la bande de Gaza a reçu 2 000 doses du vaccin russe Spoutnik V après le blocage de ce transfert par l'Etat hébreu. Le Hamas avait décrit la position israélienne comme «un vrai crime et une violation de toutes les lois internationales».

Un premier lot de vaccins est arrivé ce 17 février dans la bande de Gaza après le blocage du transfert par l'Etat hébreu, ont indiqué les autorités palestiniennes et israéliennes. «Deux mille doses du vaccin russe Spoutnik sont arrivées (à Gaza) en provenance du ministère de la Santé à Ramallah», ont indiqué dans un communiqué les autorités du Hamas, précisant qu’elles «sont en train d'être acheminées vers des espaces de stockage» dans la ville de Gaza, a rapporté l’AFP. 

Ce transfert a eu lieu «via le point de passage de Kerem Shalom» à la demande de l'Autorité palestinienne et avec «l’approbation de l'échelon politique (israélien)», a détaillé le Cogat (Administration civile israélienne dans les Territoires palestiniens), organe israélien chargé des opérations civiles dans les territoires palestiniens.

Chaque vaccin russe Spoutnik V contenant deux doses, ce premier arrivage permettra de vacciner 1 000 habitants. Le ministère de la Santé à Ramallah situé en Cisjordanie, territoire séparé de Gaza par Israël, a précisé qu'elles étaient destinées au personnel médical.

Le Hamas accuse Israël d’avoir «bloqué» les vaccins

Le 15 février, l’Autorité palestinienne en Cisjordanie avait accusé Israël d'avoir refusé l'entrée de milliers de vaccins contre le Covid-19 à Gaza, enclave de deux millions d'habitants sous blocus israélien et contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.

La position israélienne avait été décrit comme «un vrai crime et une violation de toutes les lois internationales et normes humanitaires», avait déclaré Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, auprès de l'AFP. Le responsable du Hamas avait également appelé à la fin du blocus qu'Israël impose depuis plus d'une décennie à Gaza. De son côté, le Cogat avait affirmé que la demande palestinienne d'entrée de vaccins était «en cours d'examen et attend(ait) une décision politique». 

En Palestine, la campagne de vaccinations a pris du retard en raison des délais de livraison qui s’allongent. L’Autorité palestinienne avait néanmoins pu lancer, début février, la vaccination en Cisjordanie auprès de son personnel médical après avoir reçu 2 000 doses de l'Etat hébreu et 10 000 doses des autorités russes. La Palestine doit recevoir courant février au moins 50 000 autres vaccins grâce au dispositif «Covax» mis en place par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Alliance pour les vaccins, visant à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres.

En Cisjordanie, le ministère de la Santé a officiellement recensé plus de 116 600 cas, dont plus de 1 400 décès. À Gaza, depuis le début de la pandémie, plus de 53 800 infections ont été enregistrées dont 538 morts mais des sources médicales ont fait état d'une diminution des hospitalisations ces dernières semaines.