La police israélienne a indiqué le 10 février que quatre personnes avaient été arrêtées à Jérusalem après de nouveaux heurts entre les forces de l'ordre et des juifs ultra-orthodoxes opposés aux mesures anticoronavirus.
Israël a entamé le 7 février la sortie progressive de son troisième confinement, instauré en décembre. Mais les localités ultra-orthodoxes ont été classées en secteurs dits «rouges», où les restrictions sanitaires sont levées moins rapidement.
Des affrontements, parfois violents, opposent depuis plusieurs semaines la police à des ultra-orthodoxes qui refusent ces mesures. Fin janvier, un bus avait été incendié et son chauffeur blessé à Bnei Brak, près de Tel-Aviv. Le 9 février au soir, des centaines de personnes se sont de nouveau rassemblées dans un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, la plupart enfreignant l'obligation sanitaire de porter un masque.
«Stop à l'acharnement contre la religion en terre sainte», pouvait-on lire sur une pancarte en hébreu brandie lors du rassemblement. Des poubelles ont été incendiées et certains participants ont «lancé des pierres et des objets vers les forces de l'ordre sur place», a rapporté la police dans un communiqué. Quatre personnes ont été arrêtées puis relâchées, a indiqué la police.
Pour beaucoup d'Israéliens, les juifs ultra-orthodoxes (dits haredim, représentant 12% de la population) sont en grande partie responsables de la circulation du virus dans le pays. Certains rabbins avaient appelé leurs fidèles à ne pas fermer les écoles talmudiques pendant les trois confinements instaurés pour lutter contre la pandémie, afin de pouvoir continuer à étudier les textes religieux et ce en dépit des consignes sanitaires.
Israël, pays de neuf millions d'habitants qui mène une vaste campagne de vaccination, a officiellement enregistré plus de 706 400 cas de maladie, dont plus de 5 200 décès. Les écoles maternelles et les classes de CP jusqu'au CM1 des villes dites «vertes et jaunes», où le taux d'infection est le plus faible, rouvriront le 11 février. Dans les localités «rouges», seules des «activités éducatives impliquant au maximum 10 personnes (professeur inclus) seront autorisées en plein air».