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Affaire Epstein : la justice refuse de conserver une partie de la déposition de Maxwell secrète

La juge Loretta Preska estime que Ghislaine Maxwell n'a qu'un intérêt «minimal» à garder privée une partie de sa déposition faite en 2016. L'accusée fait face à une accusation de parjure eu égard à un massage qu'elle aurait fait à Jeffrey Epstein.

Le 8 février 2021, la juge fédérale Loretta Preska, en charge du district sud de la ville de New-York, a douché les espoirs de Ghislaine Maxwell de voir une partie de ses déclarations rester privées, comme le rapporte Reuters.

Dans un jugement rendu le 8 février, la juge souligne que la plaignante n’a qu’un intérêt «minimal» à maintenir ses correspondances privées confidentielles, considérant qu’il «n’y a aucune raison de ne pas dévoiler cette partie du témoignage» et que le public a le droit de connaître sa déposition. Le jugement mentionne également le fait que cet extrait de 20 lignes dont il est question concerne des massages et non des activités sexuelles privées entre adultes.

Une déposition faite en 2016 dans le cadre d'un procès en diffamation

L’accusée, Ghislaine Maxwell, ancienne compagne et présumée complice du pédocriminel Jeffrey Epstein mort en détention le 10 août 2019 dans le Centre correctionnel métropolitain à New York, avait formulé un recours auprès de la justice afin de priver l'accès au public d'une partie de sa déposition formulée en 2016, alors qu’elle essuyait un procès en diffamation intenté par Virginia Roberts Giuffre, l’une des principales plaignantes déclarant avoir été «esclave sexuelle» de Jeffrey Epstein.

À l’époque, Maxwell avait notamment affirmé qu’elle n’avait jamais fait de massage à Jeffrey Epstein, ce qui constituerait un parjure au regard du Droit américain. Comme le rapporte Madame Figaro, l’accusée avait tout fait pour empêcher la publication de ce document judiciaire mais une grande partie de ce document avait finalement été rendue publique le 22 juillet 2016 dans le cadre de son procès.

Ghislaine Maxwell est inculpée de six chefs d'accusation, dont trafic de mineures, incitation à la prostitution sur une période allant de 1994 à 1997, et accusée d'avoir menti sous serment en 2016 dans le cadre d'une procédure civile.

Détenue dans une prison de Brooklyn, l’accusée s’est vu refuser une remise en liberté sous caution par le tribunal de New York le 29 décembre 2020. La juge fédérale de Manhattan avait estimé que l'accusé pouvait tenter de fuir pour échapper à la justice.