«Lorsque la CPI [Cour pénale internationale] enquête sur Israël pour de faux crimes de guerre, c'est du pur antisémitisme», a lancé Benjamin Netanyahou dans un message diffusé sur Twitter le 6 février. Le Premier ministre israélien réagissait à l'annonce de la CPI, qui s'est déclarée compétente pour juger des actes d'Israël dans les territoires palestiniens occupés. Cette décision pourrait ouvrir la voie à une enquête pour crimes de guerre dans le cadre de la campagne de bombardement de Gaza par l'Etat hébreu à l'été 2014.
Netanyahou accuse la CPI de viser «le seul Etat du peuple juif»
«Ce tribunal a été mis en place pour empêcher des atrocités comme l'Holocauste nazi contre le peuple juif, et vise désormais le seul Etat du peuple juif», a poursuivi le Premier ministre. Benjamin Netanyahou a en outre accusé la CPI d'estimer que «quand les Juifs vivent sur leur terre natale, c'est un crime de guerre».
Il a enfin assuré que son pays ne faisait que se défendre face à des attaques terroristes.
Fin 2019, la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait réclamé l'ouverture d'une enquête sur d'éventuels «crimes de guerre» commis par Israël dans les territoires palestiniens occupés. Jugeant que des «crimes de guerre ont été commis ou sont en train de l'être», elle s'était dite «convaincue qu'il existe une base raisonnable justifiant l'ouverture d'une enquête».
Un examen préliminaire avait d'ailleurs été ouvert en 2015, après le bombardement de Gaza durant 50 jours en 2014 dans le cadre de l'opération Bordure protectrice. Le conflit avait fait 2 251 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 74 du côté israélien, essentiellement des soldats.