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Histoire afro-américaine : une école de l'Utah sous la pression de parents et d'associations

Dans l'Utah, une école américaine a été critiquée pour avoir rendu facultatif un programme éducatif dédié à l'histoire afro-américaine. Sous la pression de plusieurs associations, l'établissement a finalement rendu ces enseignements obligatoires.

L'école privée américaine Maria Montessori Academy située à Ogden dans le nord de l'Utah a été vivement critiquée pour avoir rendu facultatifs ses enseignements liés au «Black History Month», célébration annuelle qui vise à mettre en lumière les apports des noirs américains et à souligner leur rôle central au sein de l'histoire américaine.

Après avoir essuyé des réclamations de parents d'élèves, l'établissement avait prévu une dérogation permettant d'être exempté de ce programme éducatif. Cependant cette option a fortement déplu à des associations en faveur de la diversité qui l'ont fait savoir à la direction de l'établissement. L'école est finalement revenue sur sa décision, rendant obligatoires ces enseignements placés sous le signe de l'histoire afro-américaine.

Revirement sous la pression de militants

Dans un premier temps, l'école avait envoyé un formulaire de dispense aux parents qui ne souhaitaient pas que leurs enfants suivent ces enseignements. D'après un article publié sur ABC News, quelques familles avaient demandé à ce que leurs enfants soient dispensés mais l'école a refusé de dire combien et d'en préciser les raisons.

Apprenant la nouvelle, Betty Sawyer, chef de la section de la ville d'Ogden de l'association nationale pour la promotion des gens de couleur (en anglais : National Association for the Advancement of Colored People) a déclaré qu'elle avait contacté l'école le 6 février pour demander des explications au sujet de cette décision.

De son côté, Lex Scott, fondateur de Black Lives Matter Utah, a déclaré que la décision de permettre aux parents de retirer leurs enfants de ce programme était «épouvantable» considérant «l'histoire des noirs et l'histoire américaine», comme le précise Fox13 dans un article publié le 6 février.

En conséquence de ces pressions et après avoir organisé une réunion avec les parents d'élèves récalcitrants, l'établissement a finalement renoncé à toute possibilité d'exemption.

Dans une déclaration publiée sur Facebook le 8 février, le directeur de l'école, Micah Hirokawa, a déclaré : «Nous sommes reconnaissants que les familles qui exprimaient des inquiétudes se soient mises autour de la table et qu'aucune d'entre elles ne souhaite aujourd'hui s'exempter de cette célébration, possibilité que nous avons supprimée».