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«Vaccin pour tous» : la gauche brésilienne manifeste contre la gestion de la pandémie par Bolsonaro

Des milliers de personnes ont défilé dans leurs véhicules dans plusieurs villes brésiliennes afin de protester contre le rythme jugé trop lent de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Ils demandaient également la destitution du président. 

A l'appel de partis et organisations de gauche, un cortège bruyant de quelque 500 véhicules a parcouru les avenues principales de la capitale politique Brasilia le 23 janvier 2021, affichant des slogans tels que «Vaccin pour tous», «Oxygène», «Bolsonaro dehors» ou «Impeachment oui». Les revendications des protestataires sont l'accélération du rythme des vaccinations au Brésil et la destitution du président Jair Bolsonaro pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.

Les manifestants défilaient également contre la fin de l'aide d'urgence accordée d'avril à fin décembre 2020 à 68 millions de Brésiliens, soit près d'un tiers de la population.

Des manifestations similaires se sont tenues dans plusieurs autres villes du pays, notamment à Rio de Janeiro, São Paulo et Curitiba.

«Aujourd'hui, nous avons eu les premières grandes manifestations de 2021. La première de nombreuses autres à venir contre ce gouvernement génocidaire», a tweeté notamment un responsable du Parti des travailleurs, Jilmar Tatto.

Les opposants au président conservateur lui reprochent d'avoir minimisé la gravité du Covid-19, le chef d'Etat ayant en particulier remis en question l'utilisation de masques et l'efficacité des vaccins. Il a également critiqué les mesures de confinement prises par les gouverneurs des Etats brésiliens, soulignant leurs effets néfastes sur l'économie.

Son gouvernement central est la cible de sévères critiques pour sa gestion de la crise sanitaire et le rythme jugé trop lent de la campagne de vaccination, qui a commencé cette semaine avec de nombreux ratés : manque de doses et même de seringues.

Les manifestations doivent se poursuivre ce 24 janvier dans les grandes villes, cette fois à l'appel de partis et organisations de droite, telles que le Movimento Brasil Livre (MBL) et Vem Para Rua (Venez dans la rue), qui avaient soutenu Jair Bolsonaro lors de son accession au pouvoir en janvier 2019, mais ont ensuite pris leurs distances face à sa gestion de la pandémie.

Le pays sud-américain de 212 millions d'habitants déplore plus de 215 000 décès liés au Covid-19, selon l'AFP.