«Le message essentiel est de se préparer à une escalade rapide de la rigueur des mesures [pour contrer le virus] dans les semaines à venir afin de préserver les capacités de soins, ainsi que d'accélérer les campagnes de vaccination», écrit le Centre de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), ce 21 janvier, dans sa mise à jour de l'évaluation des risques dans l'UE.
L'ECDC, qui regroupe les 27 pays de l'Union européenne ainsi que le Royaume-Uni, la Norvège et l'Islande, a relevé à «élevé/très élevé» son évaluation des risques sanitaires liés aux nouveaux variants, contre «élevé» dans sa première évaluation fin décembre.
Comme l'a déjà fait l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'agence européenne basée à Stockholm a également appelé ses membres à renforcer leurs capacités de tests et surtout de séquençage afin de mieux pouvoir détecter les nouveaux variants anglais, sud-africain ou brésilien.
«Etant donné que les populations responsables de la transmission ne seront pas vaccinées pendant encore quelques mois, il est recommandé aux Etats-membres d'être prudents avant de relâcher [leurs mesures de restriction]», plaide l'ECDC dans son rapport.
«Du fait des preuves de contagiosité significativement plus élevée des nouveaux variants suscitant l'inquiétude, les autorités nationales devraient plutôt se tenir prêtes à prendre des mesures encore plus strictes et à encourager la population à les respecter», poursuit l'agence européenne, qui recommande également de se préparer à un nombre accru de patients dans les hôpitaux.
En France, dans une ambiance électrique et tendue, l'Assemblée nationale a donné le 20 janvier au soir son feu vert à la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin face à l'épidémie de Covid-19, en dépit de l'opposition de gauche comme de droite.