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Alexeï Navalny maintenu en détention pendant 30 jours

Selon les médias russes, l'opposant sera maintenu en détention pendant 30 jours, soit jusqu'au 15 février prochain. L'annonce a été confirmée par son avocat sur Twitter. Alexeï Navalny a également lancé un appel à manifester.

Comme le rapportent les médias russes, l'opposant Alexeï Navalny, arrêté le 17 janvier 2021 lors de son retour en Russie, sera maintenu en détention pour une durée de 30 jours, soit jusqu'au 15 février prochain.

L'information a été confirmée par son avocat, Vadim Kobzev, sur Twitter.

Dans le même temps, Alexeï Navalny a lancé un appel à manifester dans une vidéo enregistrée depuis le tribunal et postée sur YouTube. «N'ayez pas peur, descendez dans la rue», a-t-il fait valoir.

Alexeï Navalny a été arrêté le 17 janvier après avoir atterri à Moscou. Il lui est reproché d'avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis. «Le service fédéral des prisons russes est obligé de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter le contrevenant Alexeï Navalny, dans l'attente d'une décision du tribunal de remplacer sa peine avec sursis par une peine [de prison] ferme», avaient fait savoir les services pénitentiaires russes (FSIN).

Alexeï Navalny n'a pas rempli l'obligation de se présenter auprès des autorités russes deux fois par mois, comme l'exigent les conditions d'une peine de cinq ans de prison avec sursis pour détournements de fonds à laquelle il a été condamnée, mais que l'opposant dénonce comme politiquement motivée.

Il est aussi visé depuis fin décembre par une nouvelle enquête pour fraude, soupçonné d'avoir dépensé pour son usage personnel 356 millions de roubles (3,9 millions d'euros) de dons.

Alexeï Navalny avait été transféré en Allemagne après un malaise le 20 août 2020 alors qu’il se rendait de Tomsk à Moscou en avion. Après deux jours d’hospitalisation, il avait été amené en avion à Berlin à la demande de ses proches qui craignaient qu’il ait été empoisonné. Alexeï Navalny accuse les services spéciaux russes (FSB) d'avoir tenté de l'assassiner sur ordre direct du président russe Vladimir Poutine. Des allégations démenties par Moscou.