International

Etats-Unis : à 72 heures de l'investiture de Biden, des manifestations armées... mais pacifistes

Moins de 72 heures avant l'investiture de Joe Biden, et tandis que Donald Trump refuse de concéder sa défaite, plusieurs dizaines de manifestants armés, mais prônant la non-violence, se sont rassemblés pour protester contre la division du pays.

A quelques jours de l'investiture de Joe Biden comme président des Etats-Unis, la tension est à son comble dans le pays. C'est dans ce contexte que, le 17 janvier, dans l'Ohio et le Michigan, plusieurs dizaines de personnes munies d'armes à feu se se sont réunies... pour mettre en avant un message de non-violence.

Manifestations dans le calme

A Columbus (Ohio), alors que certains manifestants entendaient bien protester contre l'investiture de Joe Biden, d'autres renvoyaient les deux rivaux dos à dos. «On a deux partis politiques qui s'accusent mutuellement [...] On oublie que le problème de ce pays n'est pas ton voisin qui a voté Biden ou ton oncle qui a voté Trump», a ainsi expliqué un manifestant à l'agence Ruptly. «Au lieu de se battre contre son voisin, nous devrions nous unir», a renchéri un autre protestataire. Malgré une forte présence des forces de sécurité, le rassemblement s'est déroulé dans le calme, et aucune arrestation n'a eu lieu.

Un autre rassemblement similaire s'est tenu devant le Capitole de l’Etat du Michigan à Lansing. Des manifestants y brandissaient notamment drapeaux LGBT, pancartes pro-Trump et «Blue lives matter» (un mouvement de soutien à la police, visant à répondre au slogan «Black lives matter»). Se décrivant comme «ni de gauche ni de droite», un manifestant a souligné les horizons différents dont provenaient les manifestants. «[Nous nous sommes] tous rassemblés avec la conviction que notre gouvernement s'est débarrassé de nos droits et de nos libertés», a-t-il ajouté. D'après un autre protestataire, le rassemblement aurait été prévu depuis plusieurs mois : «Nous avions choisi ce jour parce que nous savions que, peu importe qui gagnerait, ça serait un énorme bordel et les gens se crieraient dessus et voudraient se battre.»

Si ces manifestants armés portaient un message pacifique, les menaces de troubles ne sont pas prises à la légère à moins de 72 heures de l'investiture de Joe Biden, alors que Donald Trump refuse toujours de concéder sa défaite. Quelque 25 000 membres de la Garde nationale ont ainsi été déployés à Washington.