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Pompeo qualifie l'Iran de «nouvelle base» d'Al-Qaïda, «pire» que l'Afghanistan en 2001

«Al-Qaïda a une nouvelle base : c'est la République islamique d'Iran», a déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, comparant le pays à l'Afghanistan en 2001. La diplomatie iranienne a réagi dans la foulée.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a accusé le 12 janvier l'Iran d'être la «nouvelle base» du réseau djihadiste Al-Qaïda, «pire» que l'Afghanistan au moment des attentats du 11 septembre 2001.

«Personne n'est dupe. Tous les terroristes du [11-Septembre] venaient des destinations favorites [de Mike Pompeo] au Moyen-Orient ; AUCUN d'Iran», a réagi dans la foulée sur Twitter en anglais le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif. La majorité des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis étaient en effet d'origine saoudienne.

Dans un discours à Washington huit jours avant la fin du mandat du président Donald Trump, Mike Pompeo a également confirmé pour la première fois officiellement la mort, en août, dans les rues de Téhéran, du numéro deux d'Al-Qaïda Abdullah Ahmed Abdullah, alias Abou Mohammed al-Masri. Le New York Times avait rapporté en novembre qu'il avait été abattu par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par les Etats-Unis.

Le secrétaire d'Etat n'a pas évoqué les circonstances du décès ni confirmé l'implication israélienne et américaine. Mais il a utilisé cet événement récent pour appuyer ses accusations concernant des liens entre l'Iran chiite et la nébuleuse islamiste sunnite fondée par Oussama ben Laden, accusations régulièrement contestées ou minimisées par plusieurs spécialistes.

«Al-Qaïda a une nouvelle base : c'est la République islamique d'Iran», a-t-il martelé devant le National Press Club.

«Le résultat, c'est que la création diabolique de ben Laden est en passe de se renforcer et d'accroître ses moyens d'action. Si nous ignorons cet axe Iran/Al-Qaïda, c'est à nos risques et périls. Nous devons le reconnaître. Nous devons l'affronter. Nous devons le vaincre», a-t-il martelé.

Al-Qaïda a une nouvelle base : c'est la République islamique d'Iran

Selon Mike Pompeo, fer de lance de la politique de «pression maximale» contre Téhéran depuis que Donald Trump a sorti les Etats-Unis en 2018 de l'accord international censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, c'est justement en 2015, parallèlement à la négociation de ce texte, que l'alliance s'est réellement forgée.

A ce moment-là, a-t-il dit en assurant dévoiler «des informations nouvelles pour le public», «l'Iran a décidé de permettre à Al-Qaïda d'installer un nouveau quartier général opérationnel» sur son territoire, à condition de «respecter» les règles iraniennes.

Le chef de la diplomatie américaine a également annoncé des sanctions contre des chefs du réseau djihadiste «basés en Iran», à savoir Muhammad Abbatay, alias Abderahman al-Maghrebi, et Sultan Youssef Hassan al-Arif. Il a dans la foulée promis une récompense pouvant atteindre sept millions de dollars pour localiser ou identifier Al-Maghrebi.