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Cuba de nouveau sur la liste des «Etats soutenant le terrorisme» de Washington

L'administration Trump a de nouveau placé Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme, d'où elle avait été retirée en 2015 sous la présidence de Barack Obama.

L'administration de Donald Trump a annoncé lundi, à neuf jours de la fin de son mandat, qu'elle avait inscrit à nouveau Cuba sur la liste noire américaine des «Etats soutenant le terrorisme», dont l'île avait été retirée en 2015 par Barack Obama.

«Avec cette mesure, nous allons à nouveau tenir le gouvernement de Cuba pour responsable et envoyer un message clair : le régime Castro doit mettre fin à son soutien au terrorisme international et à la subversion de la justice américaine», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué, en évoquant les anciens dirigeants cubains Fidel et Raul Castro.

Il accuse Cuba, pour justifier cette sanction, d'avoir «apporté son soutien de manière répétée à des actes de terrorisme international en donnant refuge à des terroristes».

Cette décision de dernière minute risque de rendre plus difficile toute volonté du président élu Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, de renouer avec La Havane. Après un rapprochement spectaculaire sous l'administration Obama, l'administration Trump n'a fait que durcir ses positions à l'égard du pouvoir communiste.

Cuba rejoint sur la liste noire des Etats soutenant le terrorisme comprenant l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Le Soudan vient d'en être retiré par Donald Trump.

Cuba condamne l'«opportunisme politique» de l'administration Trump

Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a dénoncé dans la foulée l'«opportunisme politique» de l'administration Trump.

«Nous condamnons la qualification cynique et hypocrite de Cuba comme Etat soutenant le terrorisme, annoncée par les Etats-Unis. L'opportunisme politique de cette action est reconnu par tous ceux qui se soucient avec honnêteté du fléau du terrorisme et de ses victimes», a réagi le chef de la diplomatie cubaine sur Twitter.

L'inscription sur la liste noire devrait encore davantage entraver les investissements étrangers à Cuba.
Elle apparaît aussi comme une tentative de dernière minute de rendre plus difficile toute volonté du futur président Biden de renouer avec le pouvoir communiste de La Havane.

Le démocrate avait affirmé durant sa campagne qu'il procéderait rapidement à «l'élimination des restrictions de Trump sur les transferts d'argent et les voyages» qui nuisent aux Cubains et séparent les familles. S'il souhaite annuler la nouvelle sanction de l'administration Trump, il devra toutefois attendre et se plier à un processus juridique complexe et souvent long: le département d'Etat devra engager une analyse formelle afin de pouvoir déclarer que le pays n'a pas eu de liens terroristes au cours des six derniers mois.