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Allié de LREM au parlement européen, un eurodéputé lituanien épinglé pour des propos homophobes

Renaissance, la délégation française du groupe Renew Europe (dont fait partie LREM) au Parlement européen, a demandé la suspension de Viktor Uspaskich pour des propos sur Facebook dans lesquels il assimilait les gays à des «pédés» et des «déviants».

Le président du Parti du travail lituanien (centriste) et député européen Viktor Uspaskich s'est attiré les foudres de certains de ses alliés, dont le groupe Renaissance, qui comprend notamment les députés macronistes, UDI et Modem. En cause, des propos virulents à l'encontre des homosexuels tenus dans une vidéo publiée sur Facebook le 10 janvier. Viktor Uspaskich y affirmait : «Aujourd'hui, dans certains pays européens, il est dangereux de dire que vous avez une orientation naturelle [hétérosexuelle]. Je ne veux pas que mes prises de position à la télévision, où mes lives sur Facebook soient commentés par des "pédés", parce que ce ne sont pas des directs pour eux.».

Et l'eurodéputé de préciser sa position : «Je parle exactement des "pédés", des déviants. Ceux à qui le destin a donné cette vie, ce n’est pas de leur faute si c’est leur désir de se sentir comme une femme dans les vêtements d’un homme, la plupart de ces gens ne font pas de publicité. Mais ceux qui fourrent leur bite sous des jupes, puis vont dans la rue pour crier, sont des "pédés", des déviants. Ça ne devrait pas être toléré», a-t-il notamment déclaré d'après les traductions en anglais de ses propos publiés dans une pétition en ligne contre lui.

Tollé chez ses alliés français

Des propos dénoncés sur Twitter par l'eurodéputée lituanienne membre du Parti populaire européen (droite) Ausra Maldeikiene : «Un député européen lituanien a décidé de sortir une vidéo écœurante pleine de propos homophobes, qualifiant ses concitoyens de "déviants" qui "fourrent leur bite sous des jupes". Renew Europe, allez-vous tolérer ca ?».

La délégation de députés européens français au sein du groupe Renew Europe, Renaissance, a pour sa part réagi : «Nous les condamnons avec la plus grande fermeté et demandons qu'une procédure d'exclusion soit enclenchée.»