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Le FBI redoute des manifestations d'individus armés avant l'intronisation de Joe Biden

Après l'irruption au Capitole de manifestants pro-Trump, le FBI met en garde contre de possibles actions de militants armés dans 50 Etats américains et à Washington.

Le FBI s'inquiète de possibles manifestations d'individus armés à l'approche de l'investiture officielle de Joe Biden, selon une source policière qui s'est confiée à Reuters, après une information similaire diffusée par la chaîne ABC.

Ces manifestations pourraient avoir lieu entre le 16 janvier et le 20 janvier dans 50 capitales d'Etats américains et à Washington.

Selon un journaliste d'ABC News citant une note du FBI, un groupe armé identifié a dit qu'il prévoyait d'envoyer ses membres à Washington le 16 janvier et a promis un soulèvement en cas de tentative d'écarter Donald Trump du pouvoir.

La capitale en état de siège

Après les violences du Capitole, la Garde nationale américaine est en capacité de déployer jusqu'à 15 000 soldats dans la capitale. Le général de la Garde nationale Daniel Hokanson a déclaré que 10 000 soldats seraient à Washington le 16 janvier, un chiffre pouvant être augmenté à la demande des autorités locales. 

Pour l'instant, leur mission est limitée à un soutien logistique à la police locale et ils ne seront autorisés qu'«en dernier recours» à procéder eux-mêmes à des interpellations, si la situation devenait hors de contrôle, selon l'officier qui supervise le bureau de la Garde nationale au ministère de la Défense.

Le maire de Washington, Muriel Bowser, a prolongé l'état d'urgence jusqu'au 20 janvier pour être en mesure de réinstaurer rapidement un couvre-feu si le besoin s'en faisait sentir. Elle a par ailleurs demandé au secrétaire par intérim à la Sécurité intérieure, Chad Wolf, d'interdire tout rassemblement jusqu'au 24 janvier. 

Le 11 janvier, elle a appelé les Américains à «ne pas venir à Washington pour la 59e cérémonie d'investiture le 20 janvier et d'y participer de manière virtuelle».

Le Secret service, chargé de la sécurité présidentielle, entamera ses préparatifs pour la cérémonie avec six jours d'avance, le 13 janvier, «à la lumière des événements de la semaine dernière», allusion à l'assaut lancé par des partisans de Donald Trump contre le Capitole, selon Chad Wolf.

Le 11 janvier, les élus démocrates du Parlement ont demandé l'adoption à l'unanimité d'une résolution appelant le vice-président Mike Pence à démettre le président de ses fonctions, en invoquant le 25e amendement de la Constitution américaine.

Parallèlement, les démocrates de la Chambre des représentants ont déposé un acte d'accusation contre Donald Trump, première étape vers une procédure de destitution alors que ce dernier est à neuf jours de son départ de la Maison Blanche.