Les rebelles houthis au Yémen ont condamné ce 11 janvier 2021 leur désignation comme groupe «terroriste» par l'administration américaine sortante du président Donald Trump et indiqué qu'ils se réservaient le droit d'y riposter.
«Les Américains sont à l'origine du terrorisme. La politique et les actions de l'administration Trump sont du terrorisme aussi. Ses politiques reflètent une pensée en crise et sont condamnables, nous avons le droit d'y riposter», a déclaré sur Twitter un haut responsable des rebelles, Mohamed Ali al-Houthi.
«Le peuple yéménite n'a que faire de toute désignation de l'administration Trump du moment qu'elle est complice du meurtre de Yéménites», a-t-il ajouté.
Une décision saluée par le gouvernement yéménite
Le gouvernement américain a annoncé le 10 janvier qu'il allait inscrire les rebelles houthis sur sa liste noire des groupes terroristes.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a expliqué qu'il notifierait le Congrès de cette décision afin de renforcer la «dissuasion contre les activités néfastes du régime iranien», soutien du groupe rebelle yéménite face au gouvernement appuyé par une coalition menée par l'Arabie saoudite, pays allié de Washington.
Trois chefs des Houthis sont également inscrits sur la liste noire, dont leur dirigeant Abdel Malek al-Houthi.
Le gouvernement yéménite s'est pour sa part félicité ce même jour de la décision de l'administration Trump : «Les Houthis méritent d'être classés comme une organisation terroriste étrangère, non seulement pour leurs actes terroristes, mais aussi en raison de leurs efforts permanents pour prolonger le conflit», a indiqué le ministère des Affaires étrangères du Yémen dans un communiqué.