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L'Etat islamique, le principal suspect des explosions à Ankara

L’enquête des autorités turques sur les auteurs de l’attentat qui a secoué la capitale le 10 octobre se focalisera sur l’implication potentielle de l’Etat islamique (Daesh), probablement en lien avec l’attaque de Suruc, perpétré aussi par ce groupe.

«Notre priorité lors de l’examen des circonstances de cette tragédie est la piste Daesh», a fait savoir lundi le Premier ministre de la Turquie Ahmet Davutoglu, cité par l’agence Interfax.

D’après les sources gouvernementales citées par les médias turcs, les enquêteurs sont actuellement en train de comparer l’ADN prélevé sur les restes des terroristes kamikazes à celui d’une vingtaine de Turcs soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste.

La veille, la police turque avait arrêté quatre nouveaux hommes soupçonnés d’être en lien avec Daesh dans la ville d’Adana au sud du pays. Depuis l’attentat, une quarantaine de personnes ont été arrêtées et sont interrogées par la police kurde.

Selon l’agence publique turque Anadolu qui cite l’administration turque, la forme de l’explosion et la quantité de matières explosives utilisées indiquent une certaine similarité avec l’attentat de Suruc, perpétré en juin dernier à la frontière avec la Syrie et que Daesh avait revendiqué. 32 jeunes militants avaient péri lors de cette attaque.

En savoir plus : Daesh a délibérément ciblé le centre culturel qui vise à reconstruire Kobané

Le 10 octobre, la capitale de la Turquie Ankara a été secouée par deux explosions quasi-simultanées, lors d’une manifestation de partis politiques, syndicats et ONG contre la guerre entre les rebelles kurdes et les forces de sécurité. Alors que le bilan officiel s’élève pour le moment à 97 morts et 246 blessés, le dernier décompte du parti pro-kurde HDP fait état de 128 morts possibles.

Le lendemain, un deuil national de trois jours a été décrété en Turquie pour rendre hommage aux victimes.