Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé le 4 janvier au soir le retour au «confinement» de toute l'Angleterre pour lutter contre la propagation du nouveau variant du coronavirus, plus contagieux. Ce nouveau confinement, aussi strict que celui mis en place au printemps, prévoit la fermeture des écoles et doit durer, si les conditions le permettent, jusqu'à la mi-février, a-t-il annoncé dans une allocution télévisée.
L'Ecosse a également annoncé un confinement total dès le 4 décembre au soir pour tout le mois de janvier. Près de 80% de la population anglaise sont déjà soumis au plus haut niveau de restrictions, tandis que les provinces d'Irlande du Nord et du Pays de Galles ont instauré juste après Noël leur troisième confinement.
Signe annonciateur d'un net durcissement, les responsables des services sanitaires de tout le Royaume-Uni ont recommandé le passage au plus haut niveau d'alerte sanitaire du pays. Ils préviennent qu'il existe un «risque important dans plusieurs régions que le système public de santé, le NHS, soit «submergé au cours des 21 prochains jours» sans intervention adéquate.
Le vaccin «national» comme espoir
Critiqué pour ses hésitations et revirements dans la gestion de la crise, le gouvernement de Boris Johnson a redoublé d'efforts sur le front de la vaccination. La campagne lancée dès le 8 décembre avec le vaccin Pfizer/BioNTech (plus d'un million de personnes l'ont reçu) va pouvoir s'accélérer avec le début de la distribution le 4 janvier de celui mis au point par le laboratoire britannique AstraZeneca avec l'université d'Oxford.
Le 4 janvier au matin, Brian Pinker, 82 ans est devenu le premier patient à recevoir le vaccin britannique depuis son approbation par les autorités sanitaires. Masque sur le visage, ce retraité qui travaillait dans la maintenance a relevé la manche de son polo pour que l'infirmière en chef de l'hôpital Churchill de l'université d'Oxford puisse lui injecter le vaccin «national» britannique avant de lui poser un pansement, devant l'objectif des caméras.
Le gouvernement a commandé 100 millions de doses, dont 520 000 sont déjà prêtes, qui vont permettre d'accélérer la campagne. L'arrivée du vaccin AstraZeneca/Oxford représente «un tournant dans notre combat contre cet horrible virus», a salué le ministre de la Santé Matt Hancock, souhaitant «qu'il redonne à tout le monde l'espoir que la fin de cette pandémie est en vue».
Avec plus de 75 000 morts, le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le Covid-19 et la tendance s'est aggravée ces dernières semaines. Le nombre de cas positifs quotidiens dépasse le seuil des 50 000 depuis plusieurs jours et tutoyait les 59 000 le 4 janvier. Les hôpitaux sont déjà submergés de patients atteints du Covid-19, plus nombreux qu'au pire de la première vague au printemps.