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Covid-19 : vers des restrictions plus strictes au Royaume-Uni ?

Boris Johnson a reconnu «l'impact du nouveau variant du virus», précisant que de nouvelles restrictions pourraient avoir lieu prochainement. L'opposition plaide pour un reconfinement national le plus rapidement possible.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti le 3 janvier que des restrictions plus sévères pourraient être décidées en Angleterre pour combattre la rapide progression de la maladie, attribuée à un nouveau variant du virus.

Le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le Covid-19, avec 75 024 morts. Près de 55 000 personnes supplémentaires ont été testées positives au virus en 24 heures, dépassant le seuil des 50 000 pour le sixième jour consécutif, selon les dernières données officielles communiquées le 3 janvier.

«Il se peut que nous devions faire des choses dans les prochaines semaines qui seront plus difficiles dans plusieurs parties du pays», a déclaré Boris Johnson à la BBC, sans préciser à quoi pourrait ressembler le renforcement des restrictions. Il a ajouté que la fermeture des écoles, une mesure prise fin mars lors de la première vague de la pandémie, pouvait être «l'une de ces choses». 

Même si le dirigeant conservateur a déclaré que l'éducation des enfants était une «priorité», il a souligné qu'il fallait reconnaître «l'impact du nouveau variant du virus».

Chacune des quatre nations constitutives du Royaume-Uni décide de sa stratégie en matière de lutte contre le virus.

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a plaidé le même jour pour mettre en place un reconfinement national «dans les 24 heures», déclarant à des journalistes que le virus était «clairement hors de contrôle» et qu'il ne fallait pas attendre.

Des écoles fermées à certains endroits, ouvertes à d'autres

Les trois quarts de la population du pays ont pour l'instant été reconfinés et la rentrée des classes a été repoussée pour certains élèves, notamment à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre, particulièrement touchés.

Dans les régions où les écoles sont ouvertes, Boris Johnson a encouragé les parents à y envoyer leurs enfants, soulignant qu'ils y étaient en «sécurité». «Le risque pour les enfants et les jeunes est très très faible», a-t-il assuré.

La National Education Union (NEU), syndicat d'enseignants, estime de son côté que les écoles devraient rester fermées par mesure de sécurité.

«Les écoles jouent un rôle important dans la propagation de l'infection», a dit à l'AFP Jerry Glazier, membre du comité national exécutif de la NEU. «Nous pensons donc que les écoles sont dangereuses, pour les enfants et pour le personnel éducatif», a-t-il dit, ajoutant que «beaucoup d'enseignants étaient très anxieux à l'idée de retourner travailler».

Dans le Sunday Mirror, Keir Starmer a critiqué les volte-face du gouvernement. «La confusion règne parmi les parents, les enseignants et les élèves sur qui sera de retour à l'école demain et qui ne le sera pas», a-t-il déclaré.

Londres mise sur la vaccination

Le gouvernement britannique mise sur le déploiement des vaccins pour freiner le virus. A partir du 4 janvier, le vaccin développé par l'université d'Oxford et le groupe AstraZeneca sera administré au Royaume-Uni. Au total, 530 000 doses seront disponibles dès le 4 janvier, et des dizaines de millions de doses devraient l'être d'ici fin mars, le Royaume-Uni ayant commandé au total 100 millions de doses. 

Plus d'un million de personnes au Royaume-Uni ont déjà reçu une dose du vaccin de l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNtech, déployé depuis le 8 décembre. Pour les deux vaccins, deux doses doivent être injectées.