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Pamela Anderson plaide de nouveau en faveur d'Assange avant la décision sur son extradition

«Julian est accusé de journalisme» : l'actrice Pamela Anderson a fait une dernière tentative pour obtenir la grâce présidentielle du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, à la veille de la décision de la justice britannique sur son extradition.

Pamela Anderson s'est jointe à WikiLeaks pour demander aux Etats-Unis d'abandonner les poursuites contre le journaliste Julian Assange, alors que la décision concernant son extradition doit être rendue par la justice britannique le 4 janvier.

Cela créera un précédent, tout journaliste américain pourra être inculpé et envoyé dans n'importe quel pays qui demande son extradition

La justice américaine veut juger l'Australien de 49 ans, notamment pour espionnage. Il risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classés secrets sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par des tirs depuis un hélicoptère américain en Irak en juillet 2007.

Dans un entretien accordé au New York Post, l'actrice dénonce : «Julian est accusé de journalisme. Les documents [qu'il a publié] ont révélé des crimes de guerre et des violations des droits de l'homme. Les Etats-Unis veulent le punir pour avoir dénoncé des crimes.»

«Cela créera un précédent, tout journaliste américain pourra être inculpé et envoyé dans n'importe quel pays qui demande son extradition [...] Et ne pensez pas que "cela ne m'arrivera pas", car c'est absolument possible, et les pays utiliseront cela pour faire taire tous ceux qu'ils ne veulent pas entendre», a ajouté Pamela Anderson.

L'actrice a rendu visite plusieurs fois au lanceur d'alerte ; le 7 mai 2019, après l'avoir vu à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, où il est détenu, elle avait appelé à «sauver la vie» du fondateur de WikiLeaks.

Julian Assange a été arrêté en avril 2019 après sept années passées entre les murs de la représentation diplomatique équatorienne à Londres, où il s'était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis.