«C'est une puissance nucléaire qui s’est emportée avec l’idée de son propre caractère exceptionnel, se retirant de nombreux documents, traités, organisations internationales», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova dans un entretien accordé le 31 janvier à la chaîne Youtube Izolenta live.
Maria Zakharova estime également que Washington a «encouragé sa population à penser qu’elle ne devait rien à personne» et «qu’elle ne devait obéir à personne», droit international compris. Elle a toutefois noté que la Maison Blanche pourrait un jour décider de revenir à certains de ces accords, dans une référence à l'administration du nouveau président américain, Joe Biden.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017, Washington a considérablement réduit sa participation aux organisations internationales. En 2018, les Etats-Unis se sont retirés de l'UNESCO et du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (CDH). Un an plus tard, Donald Trump a retiré son pays du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) puis, en 2020, Washington a quitté le traité «Ciel ouvert». En outre, le 5 février, quinze jours après l’entrée en fonction du prochain président américain, les Etats-Unis sortiront du nouveau traité de réduction des armes nucléaires START, à moins que le Kremlin et l’administration américaine ne parviennent rapidement à un accord.
Le mois dernier, à l'occasion de sa conférence de presse annuelle, le président russe Vladimir Poutine a critiqué le retrait américain des traités, notant que cela pourrait mener à une «course aux armements». «Nous avons entendu la déclaration du président élu, selon laquelle il serait raisonnable de prolonger le nouveau START. Nous attendrons de voir ce que cela représentera concrètement. Le nouveau START expire en février», avait souligné le chef d'Etat russe.