La diplomatie française a demandé la «libération rapide» de la militante saoudienne des droits de l'Homme Loujain al-Hathloul, condamnée le 28 décembre à cinq ans et huit mois de prison en vertu d'une loi «antiterroriste».
«Comme nous l'avons déjà dit publiquement à de nombreuses reprises, nous souhaitons la libération rapide de Madame Loujain al-Hathloul», a déclaré un porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères avant d'ajouter : «La France rappelle sa mobilisation constante en faveur des droits de l'Homme et de l'égalité entre les femmes et les hommes».
La militante condamnée pour s'être mobilisée pour le droit de conduire
Une condamnation qui été fustigée par Amnesty France sur sa page Twitter. L'ONG a pointé «une condamnation [qui] reste absurde, invraisemblable, abjecte».
Loujain al-Hathloul avait été arrêtée en mai 2018, avec d'autres militantes, peu avant la levée de l'interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, une réforme pour laquelle ces femmes s'étaient mobilisées. La période passée en détention provisoire est prise en compte dans la peine de prison, ce qui rend Loujain al-Hathloul, arrêtée en mai 2018, libérable dans «deux mois», a expliqué sa sœur Lina sur Twitter.
Une autre source proche de la famille et le groupe d'opposition ALQST, basé à Londres, ont assuré qu'elle serait libérée d'ici mars.