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Le projet de cloud européen déjà noyauté par les Gafam ? (VIDEO)

La présence des Gafam dans le marché du cloud permet à Washington une collecte de données colossale au-delà de ses frontières. Des options existent ailleurs, par exemple en Chine. Mais quid de la situation sur le Vieux continent ?

Serveurs, stockage, mise en réseau… L'humanité connectée est chaque jour un peu plus dépendante de la technologie du cloud. Générant des sommes considérables, en témoigne un chiffre d'affaires de 36,5 milliards de dollars pour le seul troisième trimestre 2020, le marché est largement dominé par des firmes américaines, à l'image d'un podium de tête exclusivement étasunien : Amazon, Microsoft et Google.

Cette situation de quasi-monopole US n'est pas sans conséquence en ce qui concerne la protection des données des utilisateurs sur le Vieux continent, où les Gafam à la tête du secteur sont fortement implantés. Adopté en 2018, le Cloud Act permet en effet à Washington d'obtenir, de la part des fournisseurs américains du cloud, des informations stockées sur leurs serveurs, même si ceux-ci sont situés en dehors du territoire national.

Simples internautes, grosses entreprises ou établissements publics : peu y échappent. Aujourd'hui, plus de la moitié des services publics français utilisent par exemple les clouds d'Amazon ou de Google. 69% des services publics allemands dépendent eux des serveurs de Microsoft. Confrontées à cette situation, la France et l’Allemagne ont décidé de réagir en lançant Gaïa-X, une infrastructure censée devenir le futur cloud européen. Un projet qui a déjà du plomb dans l'aile ?