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Pour Stephen Hawking, il faut plutôt craindre le capitalisme que les robots

Dans sa séance de questions-réponses sur Reddit, le célèbre homme de sciences a exprimé plus d’inquiétude sur l’existence d’inégalités économiques que sur les risques de l’intelligence artificielle.

Les robots… Tant de craintes pour l’humanité – de la révolution des machines à l’inutilité des hommes et les pertes d’emploi. Stephen Hawking lui-même a exprimé ses inquiétudes l’année dernière, constatant que l’humanité évolue si lentement que l’intelligence artificielle pourrait rapidement nous dominer. Mais cette fois, il a trouvé une menace plus importante encore que les robots.

«Si les machines produisent tout ce dont nous avons besoin, le résultat dépendra de la manière dont ces biens seront distribués», a-t-il écrit. Selon lui, tout le monde pourra jouir d’une vie oisive, de loisirs si les biens produits par les machines sont partagés de façon égale. Cependant, «la plupart des gens peuvent se retrouver misérablement pauvres si les propriétaires des machines font pression contre la distribution des biens».

D’un côté, c’est un vrai rêve pour les idéologistes du communisme et pour l’humanité en général… Mais Hawking ne se montre pas si optimiste : «Pour l’instant, la tendance semble être plus proche de la deuxième option, quand la technologie alimente des inégalités toujours croissantes».

Cette tendance est, en effet, prouvée par le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques de 2014, «Le point sur l’inégalité et la croissance», qui montre que le gouffre entre les riches et les pauvres est à son plus haut niveau depuis 30 ans dans la plupart des pays de l’organisation. Aujourd’hui, les 10% les plus riches gagnent 9,5 fois de plus que les 10% les plus pauvres dans ces pays, alors que la différence dans le reste du monde est encore plus importante.

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Stephen Hawkings, pour sa part, juge que «le vrai risque avec l’intelligence artificielle ce n’est pas la malveillance, mais la compétence» car les technologies pourraient être «la meilleure ou la pire chose qui soit arrivée à l’humanité, donc c’est très important de les gérer correctement».