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«Délire de persécution», «symptômes de mégalomanie» : Moscou répond à Alexeï Navalny

A la suite de la publication par Alexeï Navalny d'une conversation censée impliquer les services de sécurité russes dans son empoisonnement, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que celui-ci souffrait d'un «délire de la persécution»

Au lendemain de la publication par Alexeï Navalny d'une conversation censée impliquer les services de sécurité russes dans son empoisonnement, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé le 22 décembre 2020 que l'opposant russe souffrait d'un «délire de la persécution».

«Je me permets d'exprimer une opinion personnelle : le malade souffre manifestement d'un délire de la persécution et […] de certains symptômes de mégalomanie», a déclaré à la presse Dmitri Peskov.

Pour le porte-parole du Kremlin, de telles publications «ne peuvent certainement pas discréditer le FSB». «Le FSB a un rôle très important : il nous protège contre le terrorisme […] et le fait bien et de manière efficace», a-t-il ajouté.

Opposant politique, Alexeï Navalny a affirmé le 21 décembre avoir piégé au téléphone un agent des services de sécurité russes (FSB) pour lui faire admettre l'organisation de son empoisonnement cet été en Sibérie.

Il a publié sur son blog l'enregistrement de cette conversation avec Konstantin Koudriavtsev, présenté comme un expert en armes chimiques travaillant pour le FSB. Toutefois, Alexeï Navalny n'a pas apporté de preuve de l'identité de son interlocuteur.

De son côté, le FSB a dénoncé dans la foulée une «falsification» et une «provocation».