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Le vaccin Moderna contre le COVID-19 administré aux Etats-Unis dans l’Etat du Connecticut

Le premier vaccin Moderna a été administré à une infirmière dans le Connecticut une semaine après la première injection du vaccin des laboratoires Pfizer/BioNTech. Approuvé en urgence, ce vaccin comporte moins de contraintes quant à sa conservation.

Une infirmière du Connecticut a été vaccinée le 21 décembre devant les caméras contre le Covid-19 avec le vaccin Moderna, marquant le début de la campagne de vaccination avec ce nouveau produit approuvé en urgence le 18 décembre. Les premières vaccinations provenant de cette jeune société de biotechnologie, une semaine après le début des injections aux Etats-Unis du vaccin des laboratoires Pfizer/BioNTech, devaient également débuter le 21 décembre sur différents points du territoire.

Mandy Delgado, infirmière en soins intensifs au Hartford Hospital, s'est déclarée «heureuse» et «impatiente» d'«être la première à recevoir» ce vaccin. «J'ai vu des patients arriver en manque d'oxygène, et leur état progressivement empirer et ensuite mourir, sans que leur famille puisse être présente», a-t-elle souligné, juste avant de se faire piquer au bras.

Des conditions de conservation moins strictes pour le vaccin Moderna

Le vaccin Moderna se prend en deux doses, à quelques semaines d'intervalle, comme le vaccin Pfizer/BioNTech. Mais la formule de Moderna peut être conservée à -20°C, et non -70°C comme pour le remède de Pfizer, qui a forcé le groupe à développer des containers spécifiques pour le transport. Les conditions moins strictes de conservation des vaccins Moderna devraient donner aux autorités locales plus de souplesse pour répondre aux besoins des régions plus rurales et difficiles d'accès, selon les autorités américaines.

Les vaccinations publiques s'enchainent depuis le 14 décembre dernier et l'arrivée des vaccins de Pfizer/BioNTech. Elles tentent de lever les réticences chez une partie de la population américaine, méfiante face au vaccin bien que le virus poursuive ses ravages aux Etats-Unis : quelque 17,8 millions de cas y ont été recensés à ce jour, et plus de 317 000 morts sont à déplorer.

Si les soignants les plus exposés au virus sont partout prioritaires, le vice-président Mike Pence s'est aussi fait vacciner devant les caméras le 19 décembre avec une injection du vaccin Pfizer. Et le président-élu Joe Biden devait faire de même le 21 décembre.