Le fils de Joe Biden, Hunter, a annoncé le 9 décembre avoir appris qu'il était visé par une enquête fédérale dans l'Etat du Delaware sur sa situation fiscale. «Je prends cela très au sérieux, mais j'ai confiance dans le fait qu'un examen professionnel et objectif montrera que j'ai géré mes affaires de façon légale et appropriée, y compris avec l'aide de conseillers fiscaux professionnels», a-t-il commenté dans un communiqué.
«Le président élu Biden est extrêmement fier de son fils, qui a dû faire face à de terribles défis, notamment les viles attaques personnelles des derniers mois, pour en sortir finalement renforcé», a déclaré l'équipe de transition de Joe Biden dans ce même communiqué.
Donald Trump avait qualifié au cours de la campagne présidentielle la famille Biden d'«entreprise criminelle», pointant notamment les affaires de Hunter Biden en Ukraine et en Chine au moment où son père était vice-président de Barack Obama (2009-2017).
Il accuse notamment Joe Biden d'avoir obtenu le limogeage d'un procureur ukrainien pour protéger de poursuites pour corruption une entreprise gazière, Burisma – son fils y siégeait alors au conseil d'administration.
Les activités commerciales controversées de Hunter Biden en Ukraine
Une affaire qui avait alors valu à Donald Trump une procédure en destitution après avoir été accusé par l'opposition démocrate d'avoir abusé de ses fonctions présidentielles en faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur les activités commerciales de Hunter Biden. Le milliardaire républicain, finalement acquitté dans son procès en destitution, est revenu à la charge après la publication en octobre d'un article du New York Post concernant l'intervention de Joe Biden en faveur de son fils.
Le tabloïd conservateur affirmait s'être procuré une copie du disque dur d'un ordinateur portable qu'Hunter Biden aurait laissé dans un magasin de réparation du Delaware et n'aurait jamais récupéré. Le propriétaire du magasin aurait transmis l'ordinateur au FBI après avoir copié son contenu.
Dans l'un des courriels récupérés, daté de 2015, un membre de la direction de la société Burisma remercierait Hunter Biden pour son «invitation à Washington» et «cette occasion de rencontrer [son] père», alors vice-président.