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La justice algérienne confirme une peine de prison contre une militante du Hirak

La militante algérienne Nour El-Houda Oggadi s'est vue confirmer par la justice une peine de prison notamment pour attroupement non armé et outrage et violences à fonctionnaires.

Une cour d'appel algérienne a confirmé le 6 décembre la condamnation à six mois de prison dont un mois ferme contre l'étudiante Nour El-Houda Oggadi, figure féminine du Hirak, le mouvement de contestation anti-régime, selon une association.

Prévu initialement le 25 octobre, le procès en appel devant la cour de Tlemcen (nord-ouest) avait été reporté au 29 novembre car l'étudiante n'avait pas reçu de convocation pour se rendre à l'audience, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Lors du procès en appel, le procureur a réclamé une peine de 12 mois de prison ferme contre Nour El-Houda Oggadi qui était accusée d’attroupement non armé, d’incitation à attroupement et d’outrage et violences à fonctionnaires.

Elle avait été placée en détention le 19 décembre 2019 avant d'être condamnée à six mois de prison, dont cinq avec sursis en février, et d'être remise en liberté à l'issue du procès en première instance. En pleine crise sanitaire, les autorités multiplient les détentions et les poursuites à l'encontre de militants, de journalistes et de blogueurs afin, selon les opposants, d'empêcher une reprise du Hirak.

90 personnes emprisonnées suite au Hirak 

Quelque 90 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées, pour beaucoup, sur des publications sur Facebook critiquant les autorités, d'après le CNLD.

Né en février 2019 d'un immense ras-le-bol des Algériens, le Hirak réclame un profond changement du système en place depuis l'indépendance en 1962. Il a provoqué le départ du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans au pouvoir.