Le 3 décembre, lors d'une audition au sénat de l'Etat de Géorgie, les membres de l'équipe de Donald Trump ont présenté des images censées être une preuve flagrante de fraude électorale ayant eu lieu le jour de l'élection présidentielle, le 3 novembre dernier.
Sur l'enregistrement filmé par une caméra de surveillance du centre de dépouillement de la State Farm Arena, à Atlanta, on peut voir ce qui semble être des assesseurs sortant de sous une table des valises contenant des bulletins de vote. Une activité suspecte qui aurait eu lieu vers 23h, après que le dépouillement eut été officiellement suspendu et que les observateurs eurent quitté les lieux.
L'équipe de Trump a estimé que plusieurs milliers de bulletins de vote auraient pu être comptabilisés dans l'intervalle de deux heures où aucun contrôleur du camp républicain n'était présent.
Plus tôt dans la journée, le comptage des voix avait été interrompu pendant environ 90 minutes en raison de ce que les responsables ont affirmé être une «rupture de conduite d'eau».
Les images de vidéo-surveillance diffusées par le camp Trump ont fait réagir le président sortant sur Twitter, qui a dénoncé un «bourrage d'urnes par les Démocrates quand les Républicains ont été contraints de quitter la grande salle de dépouillement». «Beaucoup d'autres [témoignages de fraudes] sont à venir, mais rien que cela mène à une victoire facile dans l'Etat !» a-t-il affirmé.
Le gouverneur républicain de l'Etat de Géorgie Brian Kemp a quant à lui estimé que le Secrétaire d'Etat devrait ordonner un «audit des signatures» des bulletins de vote par correspondance suite à la diffusion de cette vidéo.
Des déclarations qui interviennent alors que le procureur général des Etats-Unis William Barr a affirmé le 1er décembre «ne pas avoir vu de fraude» suffisamment importante pour invalider la victoire de Joe Biden à la présidentielle, notant toutefois que le département de la Justice continuerait d'étudier toutes les allégations crédibles.
Des audiences similaires à celle organisée par le sénat de Géorgie ont eu lieu ces derniers jours en Pennsylvanie, en Arizona et dans le Michigan, où des preuves de fraudes présumées ont là aussi été présentées par les équipes de Donald Trump. Les poursuites engagées dans plusieurs Etats-pivots ont par ailleurs été rejetées par les tribunaux, mais les soutiens du président sortant espère porter l'affaire jusqu'à la Cour suprême. Mais le temps presse pour Donald Trump : le collège des grands électeurs se réunira le 14 décembre prochain pour désigner officiellement le vainqueur de l'élection du 3 novembre.