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«Portés disparus» : Trump critique le FBI et réaffirme avoir des «tonnes de preuves» de fraudes

Lors d'une interview sur Fox News, le président américain Donald Trump a assuré ne pas vouloir changer d'avis concernant ses allégations de fraudes. Il en a profité pour égratigner le FBI et le département de la Justice qu'il accuse de passivité.

Lors de sa première interview télévisée depuis le scrutin du 3 novembre 2020, le président américain Donald Trump a affirmé le 29 novembre qu'il ne «changera[it] pas d'avis» sur ses accusations de fraudes électorales massives et ne cesserait d'en contester les résultats. Il a également fait valoir que le FBI et le département de la Justice étaient «portés disparus». 

Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait me faire changer d'avis. Je n'aurai pas changé d'avis dans six mois

«Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait me faire changer d'avis. Je n'aurai pas changé d'avis dans six mois», a déclaré le locataire de la Maison Blanche sur Fox News. Et d'ajouter : «Cette élection était truquée. Nous avons largement gagné.»

«Nous essayons de présenter des preuves, mais les juges ne nous le permettent pas», a-t-il estimé, faisant référence aux récentes déconvenues judiciaires comme en Pennsylvanie où la Cour suprême de l'Etat a rejeté le 28 novembre 2020 une nouvelle plainte de son équipe de campagne. «Nous essayons. On a des tonnes de preuves», a-t-il martelé.

Il faut que la Cour suprême examine notre cas. Il faut que quelque chose lui parvienne. Sinon, qu'est-ce que la Cour suprême ?»

Le président américain s'est par ailleurs plaint de ne pas recevoir le soutien du département de la Justice et du FBI. «[Ils sont] portés disparus», a-t-il regretté, s'interrogeant sur l'utilité de la Cour suprême : «Il faut que la Cour suprême examine notre cas. Il faut que quelque chose lui parvienne. Sinon, qu'est-ce que la Cour suprême ?»

Par ailleurs, le président sortant a refusé de fixer une limite à ses actions en justice pour inverser le résultat de l'élection. «Je ne donnerai pas de date», a-t-il affirmé. Voit-il encore une possibilité de gagner ? «J'espère», a-t-il répondu.

Le FBI de la partie ?

Par ailleurs, le 29 novembre, le directeur général de l'Amistad Project of the Thomas More Society, un organisme juridique conservateur, a assuré sur Twitter que le FBI aurait pris contact avec Matt Braynard, ancien analyste de la campagne de Donald Trump, pour récolter des données concernant les allégations de fraudes électorales. «Après avoir appris que des centaines de milliers de bulletins de vote sont potentiellement frauduleux, le FBI a maintenant demandé à examiner nos données», a-t-il expliqué.

Le message était accompagné d'un communiqué de presse : «Nous avons appris que Mr. Braynard avait été contacté par [le] FBI [...] pour récupérer nos données Mr. Braynard a répondu positivement à cette demande et nous le soutenons totalement. Ces données on été utilisées pour identifier des centaines de milliers de bulletins de vote potentiellement frauduleux.»

Auparavant, Donald Trump avait déjà souligné que le fait d'enclencher la transition n'empêchait en rien les procédures judiciaires concernant «l'élection la plus corrompue de l'histoire politique américaine» de suivre leur cours. «Nous ne nous inclinerons jamais face aux faux bulletins et à Dominion», avait-il martelé, précisant que d'«importantes» procédures judiciaires étaient encore à venir.