Publié le soir-même de l'annonce du décès de Diego Maradona le 25 novembre, le communiqué rédigé par l'Elysée en hommage au footballeur argentin de légende n'a pas laissé indifférentes la diplomatie vénézuélienne ainsi qu'une partie de la gauche française. En cause, un passage du texte évoquant certaines initiatives politiques de l'ancienne star du ballon rond.
«Ce goût du peuple, Diego Maradona le vivra aussi hors des terrains. Mais ses expéditions auprès de Fidel Castro comme de Hugo Chavez auront le gout d’une défaite amère. C’est bien sur les terrains que Maradona a fait la révolution», a en effet jugé la présidence française dans le paragraphe précédent la conclusion de son communiqué.
La diplomatie vénézuélienne renvoie Emmanuel Macron aux Gilets jaunes
«Monsieur Emmanuel Macron et ses conseillers ont voulu afficher une prose poétique pour dire adieu au grand Diego. Mais ils déshonorent ses idéaux et ses luttes. La seule défaite est celle d'une classe politique qui tremble devant l’uniforme jaune des ouvriers», a commenté le ministre vénézuélien des Affaires étrangères sur Twitter.
«Petitesse», «hallucinant», «indécent», s'irritent des partis de gauche
Le texte a en outre fait réagir une partie de la gauche française, à l'image des plusieurs remontrances exprimées publiquement sur le même réseau social.
«C'est parfois à la grandeur des géants qu'on voit mieux la petitesse», a par exemple réagi le parti communiste français.
Guillaume Quintin, secrétaire général du Parti de gauche, a pour sa part dénoncé un communiqué «totalement halluciné et hallucinant» au regard du «tacle vicieux contre Chavez et Castro». «Bande de nazes !», a-t-il commenté.
«Faux. Et indécent.», a pour sa part estimé Pierre Jacquemain, rédacteur en chef du magazine semestriel Regards, dont la ligne éditoriale est ancrée à gauche.
L'ancien international argentin est décédé d'une crise cardiaque dans la banlieue de Buenos Aires.
Le champion du monde 1986, un des meilleurs joueurs de l'histoire du football, venait de fêter ses 60 ans.