Le président russe Vladimir Poutine a prolongé le 21 novembre 2020 l'embargo sur les produits alimentaires occidentaux jusqu'à fin 2021. Celui-ci avait été introduit en 2014 en représailles aux sanctions décrétées par les Américains et les Européens contre Moscou, après le rattachement de la Crimée à la Russie par référendum.
Le décret, signé par le président russe, prolonge jusqu'au 31 décembre 2021 l'interdiction d'importer en Russie des produits alimentaires provenant de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Norvège.
Sanctions mutuelles entre l'Union européenne et la Russie
Cet embargo a depuis été reconduit à cinq reprises, répondant à la prolongation des sanctions économiques européennes. Fin juin, l'UE a décidé de prolonger de six mois ses sanctions économiques contre la Russie. Bruxelles qualifie de «violation du droit international» le rattachement de la Crimée, pourtant plébiscité par plus de 95% de la population de cette péninsule lors d'un référendum d'autodétermination en 2014. La Russie se voit aussi reprocher de soutenir – ce qu'elle dément – les groupes rebelles de l'Est de l'Ukraine dans le cadre du conflit qui a éclaté en marge du coup d'Etat de 2014.
Les sanctions occidentales qui frappent tous les secteurs de l'économie russe, auxquelles s'était ajouté l'effondrement des prix des hydrocarbures, avaient plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000, dont le pays se remet progressivement. Les autorités russes soulignent toutefois que l'embargo favorise le développement du secteur agricole national auquel elles versent d'importantes subventions.