«Poutine a plus oeuvré en Syrie ces deux dernières semaines que Barack Obama en deux ans», a déclaré Ed Royce, le président du Comité des Affaires étrangères du Congrès dans un communiqué publié jeudi, avant de poursuivre, amer : «notre secrétaire à la Défense critique la stratégie russe, mais où est la nôtre ?».
Et cet élu Républicain de s'inquiéter de la «perte rapide» de l'influence américaine au Moyen-Orient... au profit de la Russie.
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Les Etats-Unis sont à la tête d'une coalition internationale de 62 pays. Ces derniers frappent la Syrie depuis le mois de septembre 2014, et ce sans avoir obtenu l'aval de l'Onu ni l'invitation de Bachar el-Assad. Si le président américain a récemment estimé que cette stratégie était couronnée de succès «malgré quelques revers», son analyse n'est pas partagée par l'ancien patron de la puissante Agence du renseignement de la Défense (DIA) américaine.
En effet, Michael Flynn a déclaré que la stratégie américaine pour le démantèlement de Daesh en Syrie manquait de cohérence, et a exhorté Washington à coopérer avec d'autres pays de la région contre le groupe terroriste.
Depuis la semaine dernière, et l'implication de la Russie dans le dossier syrien - à la demande de son président - Moscou a mené 112 frappes aériennes et 26 tirs de missiles depuis la mer Caspienne. Tous ont atteint leurs cibles, a déclaré le ministère russe de la Défense.