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Des troubles mentaux décelés chez 20% des patients du Covid, selon une étude britannique

D'après une étude publiée dans la revue The Lancet Psychiatry et menée par des scientifiques d'Oxford, un cinquième des patients ayant contracté le Covid-19 présentent des troubles psychiatriques dans les trois mois qui suivent leur infection.

Selon une étude de l'université d'Oxford, citée par l'agence Reuters le 10 novembre, un cinquième des patients ayant contracté le coronavirus présentent des troubles psychiatriques dans les 90 jours qui suivent leur infection.

Anxiété, dépression et insomnie sont les affections les plus communes chez les patients rétablis, qui sont aussi plus vulnérables face à la démence, selon les chercheurs britanniques.

L'opinion publique s'est inquiétée des risques accrus de maladie mentale chez les survivants du coronavirus et nos recherches [...] montrent que cette inquiétude est justifiée

«L'opinion publique s'est inquiétée des risques accrus de maladie mentale chez les survivants du coronavirus et nos recherches [...] montrent que cette inquiétude est justifiée», a déclaré Paul Harrison, professeur de psychiatrie à Oxford.

Selon lui, les causes de ces maladies doivent être examinées et de nouveaux traitements identifiés. «Les services [de santé] doivent se préparer à soigner ces patients, d'autant plus que ces chiffres sont probablement sous-estimés», a-t-il ajouté.

Les personnes atteintes de troubles psychiatriques plus susceptibles de contracter le Covid

L'étude, publiée dans la revue The Lancet Psychiatry, révèle par ailleurs que les personnes atteintes de troubles psychiatriques sont à 65% plus susceptibles de contracter le Covid-19. Simon Wessely, professeur de psychiatrie au King's College de Londres, a déclaré que ces conclusions corroborent des résultats constatés lors de précédentes épidémies.

Les données médicales de 69 millions d'Américains, dont 62 000 ont contracté le coronavirus, ont été analysée dans le cadre de cette étude. Les résultats sont vraisemblablement les mêmes à l'échelle mondiale, selon les chercheurs.